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En Tunisie, les importations turques n’ont « souffert » d’aucun confinement !

En Tunisie, les importations turques n’ont « souffert » d’aucun  confinement !

Les dégâts du Covid-19 commencent à se faire ressentir sur le secteur extérieur tunisien. Et pour cause, selon les dernières données publiées par l’Institut national de la statistique (INS), les exportations ont enregistré durant les cinq premiers mois de l’année 2020, une baisse de 23.8% contre une hausse de 15.1% au cours de la même période de l’année 2019. Elles n’ont pas dépassé 14921.4 millions de dinars fin mai 2020 alors que leur valeur était de l’ordre de 19590.2 millions de dinars au terme du mois de mai 2019.

Quant aux importations, elles ont enregistré une baisse de 24.1% contre une hausse de 17.1% durant les cinq premiers mois de l’année 2019. Vraisemblablement, les mesures annoncées par le gouvernement au début de la crise sanitaire pour soutenir les échanges extérieurs, notamment l’export étaient tout simplement des promesses non tenues.

Dans ce même registre et d’après les indicateurs de la Banque centrale de Tunisie, les recettes du tourisme ont régressé, au terme du mois de mai 2020 de 36.6% par rapport au même mois de l’année précédente pour s’établir à 1037.7 millions de dinars. Les transferts des tunisiens à l’étranger ont à leur tour diminué de 10.6% pour se situer à 1636.2 millions de dinars.

En dépit de cette chute libre du secteur extérieur qui était d’ailleurs attendue dès les premiers jours de la propagation de la pandémie du Coronavirus en Tunisie, les importations des marchandises et des gadgets turcs se sont « stabilisées » durant les cinq premiers mois de l’année en cours à 1142.8 millions de dinars. Elles s’élevaient à 1273.0 millions de dinars, à la même période de 2019.

Ainsi, les importations de ce pays n’ont pas « souffert » du confinement qui a tout de même largement impacté les échanges extérieurs de la Tunisie avec la plupart des pays du monde. Mieux encore, il paraît, aussi, que les efforts des tunisiens pour régler les dettes extérieures sont absorbés par ce fléau d’importations anarchiques de Turquie. Celles-ci représentent 37% des dettes qui correspondent souvent à des fausses factures.

D’ailleurs, la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (CESAO ou ESCWA en anglais), classe la Tunisie premier pays arabe dans ce domaine de flux financiers illicites qui représentent 16.2% de son commerce extérieur en cumulé, hors produits pétroliers.

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