Si quelqu’un connait un autre secteur qui tient le pays depuis 2011 à part le secteur privé – l’industrie notamment – qu’il nous le dise. C’est pourtant ce moteur de l’économie que la hausse de 75 points de base du taux directeur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) frappe de plein fouet.
La marge bénéficiaire des industriels est d’à peine 5%. Avec un Taux moyen du marché monétaire (TMM) porté à 7%, plus le taux appliqué par la banque pour accorder un crédit de gestion ou un prêt pour s’aventurer sur le marché on arrive à près de 10%. C’est tout simplement intenable et la casse socio-économique est inévitable…
Il est d’usage que les gouvernements – ça se fait partout dans les pays dignes de ce nom – accompagnent ces décisions draconiennes avec des dispositifs pour atténuer le choc financier. Rien qui ressemble à ça depuis l’annonce de la BCT, une affaire qui fait couler d’encre et de salive. Les mesures de soutien viendront peut-être, il faut le souhaiter en tout cas, pour préserver le peu qui fonctionne à peu près correctement et surtout génère des emplois depuis la dite Révolution…
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