Economie

En Tunisie tout augmente…sauf nos salaires !

En Tunisie tout augmente…sauf nos salaires !

Les consommateurs tunisiens n’ont de cesse de s’inquiéter de leur pouvoir d’achat malmené par les successives flambées des prix, et par conséquent les difficultés croissantes à subvenir à leurs besoins au quotidien. Les prix des produits alimentaires, des fruits et légumes de base se sont envolés, pour atteindre des niveaux préoccupants.

Au point que la spirale des prix des aliments de base représente actuellement l’une des principaux soucis des Tunisiens, mais personne n’en parlait… Reste à déterminer qui sont les vrais responsables!

Commentant les dernières augmentations gouvernementales, à l’instar de la hausse des prix du carburant en intervalle de deux mois, Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (OTIC) a précisé à Tunisie Numérique que ” Nous vivons une situation très difficile, sans précédant. On ne peut plus maîtriser des facteurs proprement dites “externes” comme par exemple: l’augmentation du prix de baril de pétrole(…). Le Tunisien souffre d’un jour à l’autre et désormais incapable d’assurer tous les besoins. Nous espérons que le gouvernement de Najla Bouden trouve des solutions concrètes afin de préserver le pouvoir d’achat du citoyen jugé très critique” a-t-il dit.

Dans le même ordre d’idées, des experts en économie ont, à maintes reprises, tiré la sonnette d’alarme et ont assuré que l’incapacité des Tunisiens moyens à faire de l’épargne, est le symptôme principal de la détérioration de la classe moyenne. « Avec un salaire moyen de 2000 à 3000 dt par famille, la classe moyenne arrive à peine à s’en sortir la première quinzaine du mois, sans emprunt ni endettement ».

Par défaut, dès la réception de son salaire, le citoyen moyen paye le loyer de 600dt en moyenne, et rembourse le prêt d’une voiture populaire. De son revenu mensuel compris entre 2000 et 3000dt, il n’en restera que quelques 300 dt pour chaque membre de la famille. Un montant qui couvre nullement les besoins des ménages, en matière d’alimentation, frais de scolarité, déplacements, factures, etc.(…).

Et ce qui aggrave la démoralisation et le désespoir ambiants, c’est le spectacle de l’impuissance des élites dirigeantes , ils sont incapables de réagir et d’apporter des solutions et de dessiner des perspectives de sortie de crise.

Une inflation  qui poursuit sa tendance haussière…

Les prévisions de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) concernant le taux d’inflation se confirment. En marge de la réunion de son Conseil d’Administration, la BCT a noté en février 2022, que conformément aux précédentes prévisions, l’inflation a poursuivi sa tendance haussière en 2021, pour clôturer l’année à 6,6%, contre 6,4%, en novembre 2021 et 4,9%, une année auparavant.

Les prévisions de la BCT tablent sur une inflation de 6,8% en 2022 en raison, notamment de « la persistance des pressions inflationnistes qui a été perceptible au niveau des principaux indicateurs de l’inflation sous-jacente », a fait savoir la Banque centrale dans un communiqué.

La BCT indique « qu’elle reste attentive quant à l’évolution des prix, au cours de la période à venir, et qu’elle usera de tous les moyens à sa disposition pour contrer toute dérive de l’inflation ».
Ses prévisions tablent notamment sur « une progression des prix à la consommation enregistrée vers la fin de 2021, qui se poursuivra plus longtemps que ce qui avait été prévu précédemment ».

Dans cette situation qui se traduit par une paralysie totale et qui fait naître une interrogation douloureuse, dangereuse et lourde de conséquences : avons-nous bien agi en 2011 et que pouvons-nous faire aujourd’hui ?

 

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