Çà s’est passé hier à New York. Et personne, notamment les cercles officiels de la diplomatie n’en a parlé. Qui voudrait parler et se vanter d’un tel scandale?
En effet, hier, se sont tenues à New York, les élections pour le choix de six magistrats membres de la cour pénale internationale. Des élections importantes et valorisantes pour les pays représentés dans cette haute instance judiciaire internationale de premier plan.
La Tunisie avait un candidat à ces élections… Ou, plutôt, il y avait un candidat tunisien à ces élections. Car, à ce qu’il parait, il n’était pas le candidat de la Tunisie. Loin de là, l’homme de droit, Haykel Mahfoudh, a dû se battre tout seul, avec ses propres moyens. Moyens très insuffisants, pour mener campagne pour ce genre de poste. Résultat des courses, il a été largement battu par la candidate du Sierra Léone. Une candidate qui, contrairement au notre, a pu bénéficier de tout l’appui de son pays et son support aussi bien diplomatique que financier.
Avec tout le respect dû au rang du pays ami, le Sierra Léone, on voyait mal comment ce pays pouvait coiffer au poteau la Tunisie à la diplomatie séculaire ? Et pourtant, c’est ce qui s’est passé.
Ni le candidat tunisien ni le poste de magistrat à la CPI n’ont apparemment suscités l’intérêt de la présidence ni celui du ministère des affaires étrangères. Pourtant être membre à la CPI est loin d’être une simple histoire de prestige personnel, puisque c’est un tribunal qui traite tous les dossiers d’envergure internationale et qui va être appelé, incessamment, à examiner le dossier du conflit israélo palestinien. Mais çà n’a pas motivé, pour autant le ministère des Affaires étrangère ni la présidence de la République pour le soutenir, par le lobbysme diplomatique, comme çà a été le cas de tous les autres concurrents.
Dommage pour la Tunisie!
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