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Energie – Le pétrole plombé par la Chine et la levée probable des sanctions sur l’Iran et le Venezuela

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Les cours du pétrole ont considérablement baissé depuis le début de la semaine, principalement en raison d’une série d’indicateurs décevants qui suscitent des craintes quant à une diminution de la demande. Parallèlement, le marché est incertain quant à une réduction de l’offre.

Le prix du baril de pétrole de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a reculé de 3,94%, clôturant à 71,84 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) pour échéance en juillet, a quant à lui chuté de 4,34% à 67,12 dollars. En séance, le prix de référence du WTI est même descendu jusqu’à 66,80 dollars, son niveau le plus bas depuis six semaines.

Faiblesse structurelle de la demande en Chine

On explique la secousse des cours par l’inquiétude concernant le ralentissement du marché physique, c’est-à-dire les mouvements réels de pétrole à travers le monde, en raison d’une demande faible. Les regards se tournent particulièrement vers la Chine, premier importateur mondial de pétrole, où l’on observe des signes de faiblesse structurelle de la demande, illustrée par la décélération des ventes de voitures, ont relevé les analystes dans une note.

Certains observateurs redoutent les conséquences retardées des hausses de taux brutales enregistrées au cours de l’année écoulée, qui ne se traduisent pour le moment que de manière modérée dans les grandes économies occidentales. Quant à l’offre, des experts soulignent qu’il y a beaucoup de rumeurs concernant la levée des sanctions contre l’Iran et le Venezuela.

L’Iran augmente sa production

L’Iran, qui reste en embuscade, aurait exporté environ 1,5 million de barils par jour en mai dernier, contre une moyenne d’environ un million l’année précédente. Ces données iraniennes, ainsi que le maintien des exportations russes à un niveau très élevé, ont incité les analystes à réviser à la baisse leurs prévisions de cours, estimant désormais qu’ils atteindront 86 dollars d’ici la fin de l’année 2023, contre 95 dollars précédemment.

Même si ces volumes iraniens « pourraient ne pas être maintenus » à moyen terme, estiment les observateurs, « ils pourraient atténuer les coupes de production de l’OPEP+ », le cartel composé de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés de l’accord signé en 2016.

En ce qui concerne l’OPEP, des analystes s’interrogent sur la réelle volonté de l’Arabie saoudite de réduire sa production d’un million de barils en juillet, comme elle l’a annoncé début juin. Toujours en ce qui concerne l’offre, les cours ont mal réagi à la publication de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) prévoyant que la production de pétrole de schiste atteindra un niveau record en juillet aux États-Unis.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek