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Énergie solaire : Alger dégaine un méga projet et cite le mauvais exemple tunisien

Énergie solaire : Alger dégaine un méga projet et cite le mauvais exemple tunisien

On vous parlait de l’après-pétrole et des jalons posés dans ce sens, Alger a décidé de mettre un coup d’accélérateur. Il y avait le Maroc, il faudra désormais compter sur l’Algérie, un futur géant de l’énergie solaire. Le directeur général de la Société algérienne des énergies renouvelables (Shaems, montée par la Sonatrach et la Sonelgaz), Smaïl Mougari, a dévoilé les grandes lignes du méga projet “Solar 1000 MW”..

«C’est la centrale de Beni Ounif à Béchar, d’une capacité de 30 MW, qui pourrait réussir à produire les premiers kilowattheures solaires du projet Solar 1000 MW, vers la fin de l’année 2023 ou au plus tard en début de 2024», a indiqué le patron de Shaems, rapporte Algérie Eco

Il a ajouté que l’énergie produite sera «exclusivement et entièrement» commercialisée par Sonelgaz, sur une durée de 25 ans, une des exigences formulées par les investisseurs pour parapher les contrats (Power purshase agreements, PPA).

Rappelons que l’appel d’offres autour de “Solar 1000 MW” est sur les rails depuis fin décembre dernier, piloté par le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables. Il stipule la création de Sociétés de Projet (SPV), en charge de l’installation de centrales solaires photovoltaïques capables de produire globalement 1000 MW, sur toute l’étendue du territoire, avec des tranches de 50 à 300 MW chacune.

A noter que l’exécutif algérien projette de monter à 15 000 MW d’énergies renouvelables d’ici 2035…

Plus de 40 investisseurs”, des ténors mondiaux en la matière, sont sur les starting-blocks pour les premiers projets, une concurrence qui «va tirer le tarif vers le bas», a ajouté le DG de Shaems.

On a également appris qu’après l’ouverture des plis de l’appel d’offres, «il faudra une période minimum de six mois avant l’entame des travaux». Smaïl Mougari ajoute que cette échéance fixée par le cahier de charges est tout à fait raisonnable au regard de ce qui s’est fait en Tunisie et en Arabie saoudite, par exemples, où le bouclage du dossier a pris plus de 2 ans…

Il est vrai que les tribulations de la Tunisie en la matière sont hélas une source d’inspiration. Certes les choses vont un peu mieux et le géant italien ENI a des projets sur la table, mais la machine de la Tunisie est très loin du système marocain, parfaitement huilé…

Par ailleurs le DG de Shaems a confié que «le financement extérieur présente plus d’avantages que le financement local», notamment pour des programmes «capitalistiques qui demandent beaucoup d’argent», tel que le projet “Solar 1000 MW”. Il faudra 1 milliard de dollars pour financer ce dernier, la première étape du paquet de 15 000 MW. Et chaque phase – 1000 MW par an – nécessite le même financement, ce qui fera 15 milliards de dollars à terme, «difficile à supporter localement», a indiqué le responsable.

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