L’Algérie et l’Italie, qui ont paraphé de gros contrats sur les hydrocarbures, font route ensemble vers les énergies renouvelables. La Sonatrach et Eni ont monté dans ce sens un laboratoire spécialisé dans l’énergie solaire, Solar Lab et ont lancé dans la foulée le chantier de la centrale solaire photovoltaïque BRN2.
Le communiqué publié ce jeudi 17 novembre par la compagnie nationale algérienne indique que cette nouvelle unité «sera construite à proximité de la première centrale photovoltaïque BRN1, inaugurée en 2018 à Bir Rbaâ Nord dans le bassin de Berkine». A noter qu’il y avait du beau monde pour marquer l’événement : le PDG de la Sonatrach, Toufik Hakkar, le CEO d’Eni, Claudio Descalzi, la présidente du géant italien des hydrocarbures, Lucia Calvosa, des responsables de la Sonatrach et des membres du Conseil d’administration du groupe Eni.
«Le laboratoire Solar Lab vise à tester différents types de panneaux photovoltaïques dans un environnement caractérisé par des niveaux de rayonnement solaire très élevés. Ce laboratoire œuvrera à la collecte et à l’analyse des données en vue d’atteindre le meilleur niveau de performance technologique dans ce domaine», a indiqué la société algérienne, rapporte Algérie Eco.
«Ce laboratoire d’énergie solaire sera ouvert aux universités et institutions publiques à des fins de recherche (…). Solar Lab revêt ainsi une importance stratégique en matière de promotion et de développement des énergies renouvelables en Algérie», indique la même source.
«La réalisation de la centrale photovoltaïque BRN 2 vise à exploiter le potentiel élevé en énergie solaire dont bénéficie cette région. Reliée à la première centrale photovoltaïque BRN 1, cette nouvelle centrale contribuera à alimenter les installations de Bir Rbaâ Nord en produisant 10 mégawatts supplémentaires d’énergie électrique», dit la Sonatrach.
“En plus de ces deux centrales photovoltaïques, il est prévu la réalisation d’une troisième centrale au niveau du site de production de Menzel Lejmat Est (MLE), dans le bassin de Berkine. Le début des travaux de cette installation est programmé pour 2023, en partenariat avec Eni», a-t-on appris.
Cette affaire est sur les rails depuis le 19 avril 2022, avec la création du Haut conseil de l’énergie. Alger entend mettre à profit les grosses recettes des hydrocarbures pour préparer l’après-pétrole et se mettre en ordre de marche vers la neutralité carbone, un tournant dicté par les terribles effets du réchauffement climatique. L’Algérie est certes très en retard sur le voisin, le Maroc, mais le matelas très confortable des devises permet aux autorités algériennes de faire des bonds spectaculaires sur les énergies renouvelables, et très rapidement.
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