Deux manifestations, organisées par deux camps adverses, se sont déroulées le 13 août 2013 à Tunis en l’honneur de la Journée nationale de la Femme, qui commémore la promulgation du Code du statut personnel (CSP).
Le mouvement Ennahdha avait lancé les festivités à 16 heures sur l’avenue Habib Bourguiba, avec pour slogan « les femmes de la Tunisie sont les garantes de la transition démocratique et de l’unité nationale ».
Le collectif «femmes libres de Tunisie » constitué de plusieurs organisations féministes et d’associations de la société civile, soutenu par les partis démocratiques et l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), notamment l’Association tunisienne des femmes démocrates, le Comité national de la femme travailleuse relevant de l’UGTT, le Parti des travailleurs et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, quant à lui, s’est réuni à 18h à Bab Saadoun pour ensuite se mettre en marche vers le Bardo, où il avait rejoint le sit-in Errahil.
Les membres du collectif «femmes libres de Tunisie », qui déclarent être « conscients de l’obligation d’être ensemble contre toute tentative de régression des acquis de la femme tunisienne », lance un appel à « tous ceux qui croient à l’Etat civil, à l’Etat démocratique social dont la substance est la liberté, la dignité et la justice, à l’égalité totale et effective et au respect du droit à la différence ».
Les deux manifestations avaient eu lieu dans un contexte de tension politique extrême après l’assassinat de Chokri Belaid et Mohammed Brahmi et des tentatives de la part d’Ennahdha de faire voter un article dans la nouvelle constitution considérant que « les femmes sont complémentaires aux hommes ».
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