Société

Ephéméride – 13 juin 2012 : Rached Ghannouchi appelle les Tunisiens à descendre dans la rue “pour défendre la révolution”

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Rached Ghannouchi a appelé, mercredi matin 13 juin 2012, les Tunisiens à “défendre la révolution” et à descendre dans la rue et à protéger les bâtiments publics vendredi prochain, en réponse aux nouvelles manifestations annoncées le même jour par des salafistes.

Rached Ghannouchi a considéré que “La sécurité n’est pas seulement la responsabilité de la police et de l’armée. Nous appelons les jeunes à former des comités pour protéger les quartiers comme pendant la révolution”.

Pour Ghannouchi, les violents affrontements qui ont suivi, accompagnés d’attaques contre des postes de police, des tribunaux, des sièges de partis politiques ou des locaux syndicaux, sont l’œuvre de partisans de l’ancien régime de Zine El-Abidine Ben Ali qu’il a accusés d’exploiter le sentiment religieux et de “recruter” financièrement des salafistes “mais pas tous, pour semer le chaos”. a-t-il ajouté, en s’en prenant également aux artistes présentés comme des provocateurs.

Le leader du parti Ennahda a par ailleurs demandé la levée du couvre-feu en vigueur, soulignant le fait que la Tunisie est en pleine période touristique.

Les chefs de la troïka – Moncef Marzouki, président de la république, Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée constituante, et Hamadi Jebali, chef du gouvernement – ont publié une déclaration commune renvoyant dos à dos “l’atteinte aux symboles sacrés” et “la violence des groupes” qui ont agi ces derniers jours, accusant des membres de l’ancien régime de Ben Ali de “financer” ces groupes, cherchant à “semer la panique parmi les citoyens”.

Le groupe parlementaire islamiste Ennahda, qui domine l’Assemblée constituante tunisienne, a saisi sur l’occasion pour annoncer qu’il allait œuvrer à inscrire dans la future Constitution le principe d’interdiction d’atteinte au sacré.

Ces incidents sont survenus lors de la clôture dimanche 10 juin du Printemps des arts, une exposition de peinture à la Marsa, où des tableaux ont été jugés blasphématoires.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek