Dimanche 19 mai 2013 à Kairouan, les autorités avaient déployé un important dispositif policier pour empêcher les salafistes de se rassembler en meeting à l’occasion du congrès annuel de leur mouvement prévu à Kairouan. Tous les accès à la ville avaient été bloqués pour contrer la « menace », selon le gouvernement contrôlé par les islamistes d’Ennahda.
Une diversion opérée par Ansar al-Charia avait été décidée à la dernière minute. A Kairouan, depuis samedi, plusieurs jihadistes avaient été interpellés alors qu’ils tentaient encore de se rendre au meeting interdit.
Les salafistes se sont finalement rassemblés à la Cité Ettadhamen près de Tunis. Des affrontements ont éclaté entre policiers et jihadistes. La réunion d’Ansar al-Charia a été interdite par le gouvernement tunisien, qui percevait le mouvement comme une « menace ».
À la Cité Ettadhamen des affrontements ont éclaté opposant les forces de l’ordre et des salafistes. Dans un premier temps, des centaines de jihadistes ont érigé des barricades à l’aide de pneus, auxquels ils ont mis le feu. Ils ont jeté des pierres aux policiers, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. Onze policiers et trois manifestants ont été blessés, dont un gravement, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.
A Ettadhamen, les réseaux salafistes ont évoqué désormais 5 000 à 6 000 hommes, qui seraient sur place pour en découdre avec la police. La garde nationale a dépêché des renforts et des camions de l’armée pour tenter de mettre fin aux troubles. Mais des tensions se faisaient également sentir à Kairouan, où des jihadistes se sont barricadés derrière une mosquée dans le centre-ville jetant de pierres contre gaz lacrymogènes.
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