Politique

Éphéméride 25 mars 2012: Journée mondiale du théâtre, Habib Ellouze défend les salafistes qui ont agressé les comédiens

Éphéméride 25 mars 2012: Journée mondiale du théâtre, Habib Ellouze défend les salafistes qui ont agressé les comédiens

Une manifestation culturelle était prévue, dimanche 25 mars 2012, sur l’avenue Habib Bourguiba, par des comédiens tunisiens. Suite au rassemblement des salafistes appelant à l’application de la Chariâa, le spectacle a été empêché et de nombreux artistes et comédiens ont dû se replier devant le Théâtre municipal de Tunis.

Plusieurs salafistes se sont dirigés vers les artistes, assis sur les marches du Théâtre et se sont mis à les injurier et à leur jeter des projectiles. La police a dû intervenir pour rétablir l’ordre, formant un cordon entre les artistes d’une part, avec leurs drapeaux tunisiens, et les salafistes de l’autre, avec leurs drapeaux noirs.

Pour des raisons inconnues, les policiers séparant les comédiens des salafistes se sont retirés et ces derniers se sont précipités vers les artistes retranchés sur les marches du Théâtre. Certains artistes et leurs sympathisants avaient réussi à fuir les lieux, pendant que d’autres ont trouvé refuge à l’intérieur du Théâtre municipal, poursuivis par les salafistes.

Quelques jours après ces incidents, jeudi 29 mars 2012, Habib Ellouze, élu d’Ennahdha à l’Assemblée nationale constituante, avait défendu farouchement les salafistes qui avaient agressé les comédiens, expliquant sur l’antenne d’une chaine télévisée privée, qu’on leur cherche toujours des polémiques, ajoutant que ceux de gauche sont des Tunisiens et qu’il en est de même pour les salafistes et ceux d’Al Qaïda, qui sont également des Tunisiens. Pour ce qui est des Tunisiens d’Al Qaïda, il a précisé qu’« il fallait user de la raison et de la sagesse avec eux, autrement et s’il le faut, on devrait agir fermement ».

Concernant l’affaire des salafistes qui ont attaqué des comédiens devant le Théâtre municipal de Tunis, Habib Ellouze avait expliqué que le ministère l’Intérieur n’est pas responsable de ce qui s’est passé, soulignant que « c’était plutôt la faute de certains artistes ou peut être des intrus qui ont provoqué les jeunes salafistes ».

 

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