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Ephéméride – 27 octobre 2011 : la Tunisie tombe sous le joug des islamistes d’Ennahdha

Ephéméride – 27 octobre 2011 : la Tunisie tombe sous le joug des islamistes d’Ennahdha

 

Les résultats officiels des élections de l’Assemblée constituante en Tunisie ont été annoncés le 27 octobre 2011 tard le soir. Les islamistes d’Ennahdha sont les grands vainqueurs des élections, les premières depuis la chute du régime de Ben Ali.

La victoire d’Ennahdha dépassa les espérances de ses dirigeants. Avec 41,7% des sièges, le parti islamiste est en tête dans l’ensemble des 33 circonscriptions du pays. Aucune ne lui échappe. Il obtient au total 90 sièges sur 217.

Le parti le Congrès pour la République de Moncef Marzouki connu pour ses affinités avec les islamistes termine deuxième de cette élection avec 30 sièges et 13% des sièges. Derrière lui, Ettakatol du social-démocrate Mustapha Ben Jaafar avec 21 sièges.

Les centristes du PDP, longtemps présenté comme la deuxième force politique du pays, finissent à la cinquième place avec 16 parlementaires, puis le Pôle démocratique moderniste (PDM) avec 5 élus. Viennent ensuite l’Initiative (parti dirigé par un ancien ministre de Ben Ali) avec 5 élus, Afek Tounes (libéraux) avec 4 élus, le PCOT (communistes) avec 3 élus, Achab (nationalistes arabes) avec 2 élus et MDS (gauche), 2 élus.

Les 16 sièges restants sont remportés chacun par des partis et listes indépendants. Enfin, la liste Pétition populaire dirigée par Héchmi Hamdi, islamiste installé à Londres, jusqu’ici outsider du carré de tête avait initialement été annoncé en quatrième position après l’invalidation de ses listes dans plusieurs circonscriptions. Mais a récupéré sept sièges après réexamen des candidatures par le tribunal administratif de Tunis, devenant ainsi la troisième force politique du pays.

Dans la soirée, à Sidi Bouzid, où le parti était en tête, ses partisans ont manifesté, brûlé des pneus et attaqué des bâtiments administratifs pour protester contre cette sanction.

Commentant ces premières élections « libres » qui ont conduit les islamistes au pouvoir, certains observateurs estiment que le bilan des islamistes d’Ennahdha qui n’ont jamais quitté le pouvoir une décennie durant, que leur bilan est très lourd…

Au bout de dix ans de pouvoir et quelques gouvernements dirigés par Ennahdha et ses alliés, la Tunisie a sombré dans la misère, l’endettement et l’insécurité. Selon des sources officielles, le taux de pauvreté est passé de 15% en 2011 à plus de 21% 2020, l’endettement extérieur brut est passé de 31,3 milliards de dinars en 2011 à 61,3 milliards de dinars 2020.

Après cette décennie noire durant laquelle la Tunisie a souffert sur tous les plans, beaucoup d’efforts et de sacrifices sont nécessaires pour redresser une économie en berne et rendre espoir à une population martyrisée par la pauvreté, l’endettement et l’insécurité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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