Le chef du gouvernement Hamadi Jebali a accusé mercredi 30 mai 2012 les salafistes impliqués dans les violences récentes de “transmettre un message incorrect et qui font peur” sur l’islam, et estimé que “la patience des Tunisiens était à bout”.
“Pourquoi tant de violence, pourquoi tant d’agressions ?”, a lancé Hamadi Jebali interrogé sur la violence de groupes salafistes, lors d’un entretien diffusé par plusieurs chaînes de télévision tunisiennes.
Le chef du gouvernement a déclaré « est-il inscrit dans l’islam d’imposer à autrui ses idées avec la force et la violence ? ». Il s’est adressé aux salafistes : « Vous êtes en train de transmettre des messages faux et qui font peur sur l’islam », assurant que le gouvernement n’allait « pas rester les bras croisés et que la loi sera appliquée ». « Ennahdha ne s’allie pas avec ceux qui traitent les gens de mécréants », a-t-il insisté.
Des salafistes radicaux ont multiplié ces dernières semaines, les agressions, notamment les débits d’alcool attaqués et des postes de police incendiés dans le nord-ouest du pays.
Notons que nombre d’ONG accusaient régulièrement les autorités de laxisme et Ennahdha d’entretenir des relations ambigües avec la mouvance salafiste.
Certains observateurs indiquent toutefois, que si le mouvement Ansar Al-Charia est toujours interdit en Tunisie, le salafisme pur et dur est présent à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sous la bannière du parti Al-Karama, allié bienveillant et protégé par Ennandha et constitue la ceinture politique du gouvernement actuel.
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