Lundi 27 janvier 2014, la Constitution est votée au palais du Bardo par l’Assemblée Nationale Constituante au bout de trois ans de « travaux » et surtout de tractations politiques et idéologiques. Après le vote, les députés ont mis leurs différends de côté, le temps de se féliciter. Fait marquant de cette journée « historique », l’accolade chaleureuse entre Habib Ellouze et Mongi Rahoui.
Rien de bizarre, a priori, pour ce geste anodin, sauf que Habib Ellouze est jugé par ses collègues et même par certains membres du parti islamiste Ennahdha comme l’un des représentants de l’aile radicale alors que Mongi Rahoui est un gauchiste convaincu.
Ce même Habib Ellouze a qualifié Mongi Rahoui, quelques semaines avant le vote de la Constitution, de tous les maux allant même jusqu’à le qualifier de mécréant. Des accusations d’apostasie qui ont ouvert la brèche aux assassinats politiques, notamment celui de feu Chokri Belaïd collègue de M. Rahoui et membre du même parti gauchiste Al-Watad.
Sept ans après, la meilleure Constitution de l’histoire de la Tunisie, voire même du monde, selon certains députés qui ont contribué à sa rédaction, a donné naissance à un système politique stérile qui a paralysé le pays. Des milliers de manifestants appellent aujourd’hui devant le palais du Bardo à sa chute.
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