La situation sécuritaire au sud-Liban continue de se détériorer alors que les combats s’intensifient entre les forces israéliennes et le Hezbollah.
Un officier israélien a été tué et un soldat grièvement blessé lors des affrontements, tandis que les raids israéliens se poursuivent sur la banlieue sud de Beyrouth et d’autres régions du Liban.
De son côté, le Hezbollah a intensifié ses frappes en ciblant plusieurs villes et localités israéliennes avec des missiles.
Le porte-parole de l’armée israélienne a confirmé qu’un officier israélien a perdu la vie et qu’un soldat a été gravement blessé dans des combats au sud-Liban. Pendant ce temps, les frappes aériennes israéliennes se sont intensifiées, visant des zones telles que la banlieue sud de Beyrouth, la région de Baalbek dans la Bekaa, ainsi que les villes de Sihmar et Alma Shaab dans le sud du pays.
Le Hezbollah, en réponse, a multiplié ses attaques contre des cibles israéliennes, lançant des salves de roquettes contre des villes comme Haïfa et Kiryat Shmona, provoquant plusieurs pertes et des dégâts importants.
Mercredi, deux Israéliens ont été tués à Kiryat Shmona, une ville proche de la frontière libanaise, après que 20 roquettes ont été tirées depuis le Liban. Le bilan aurait pu être plus lourd, mais l’armée israélienne a intercepté plusieurs projectiles grâce à son système de défense “Dôme de fer”. Cependant, selon des sources locales, des dysfonctionnements auraient été constatés dans l’opération du système lors de cette attaque, soulevant des questions sur l’efficacité de la défense antimissile israélienne dans cette région.
Six autres personnes ont été blessées à Haïfa après une frappe sur cette ville portuaire majeure, qui a également entraîné des coupures d’électricité à Kiryat Bialik, une ville voisine.
Dans une manœuvre médiatique, le Hezbollah a diffusé des images de drones capturées au-dessus de sites stratégiques israéliens dans la région de Haïfa. Ces images, publiées dans le cadre de la série « Hudhud », montrent des bases militaires, des centres de communication et d’autres infrastructures essentielles, accentuant la pression psychologique sur Israël.
Face à cette escalade, l’armée israélienne a affirmé avoir détruit plus de 500 infrastructures du Hezbollah, y compris des positions opérationnelles et des sites de lancement de missiles. Selon un communiqué, l’objectif est d’affaiblir les capacités de frappe du Hezbollah et de repousser ses forces loin de la frontière avec Israël.
Le chef d’état-major israélien, Herzi Halevi, a promis de poursuivre les attaques contre le Hezbollah “sans répit”, affirmant qu’Israël ne laisserait pas l’organisation se réorganiser ou renforcer ses capacités militaires.
Le conflit a également touché durement les civils libanais. Mercredi, cinq membres du personnel de la Défense civile libanaise ont été tués dans une frappe israélienne qui a touché leur centre à Dardghia, dans le sud du pays. Cet incident s’ajoute à une longue liste de victimes civiles et de personnels humanitaires pris pour cible lors des raids aériens israéliens.
Le ministère libanais de la Santé a condamné ces attaques, appelant la communauté internationale à intervenir pour protéger les équipes médicales et humanitaires, conformément aux conventions internationales.
Depuis le début des hostilités le 23 septembre, Israël mène une campagne militaire sans précédent contre le Liban, avec des bombardements intensifs touchant même Beyrouth. En réponse, le Hezbollah riposte quotidiennement avec des missiles, des drones et des tirs d’artillerie, visant des cibles militaires et civiles en Israël. Alors que les pertes israéliennes sont partiellement rapportées, la censure militaire empêche la divulgation complète de l’ampleur des dégâts, selon certains analystes.
Avec cette escalade, la communauté internationale exprime de plus en plus d’inquiétude, craignant que le conflit ne s’étende à d’autres régions du Moyen-Orient.
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