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Espagne : Réformes cruciales pour attirer 200 000 travailleurs étrangers

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Alors que la pénurie de main-d’œuvre frappe de plein fouet de nombreux pays européens, l’Espagne réagit de manière proactive en reconsidérant sa politique d’immigration. Malgré une population étrangère ne représentant que 12% du total des habitants, les chiffres de l’Institut national des statistiques (INE) indiquent une augmentation significative de plus de 182 000 personnes au cours du premier trimestre 2023.

Cette croissance démographique est principalement attribuée à l’immigration légale, un facteur clé qui a incité les autorités espagnoles à entreprendre des réformes significatives. L’objectif est de simplifier les procédures, de réduire les délais d’obtention de la régularisation, et de rendre les permis de séjour et de travail plus accessibles.

La réforme, amorcée au premier trimestre de cette année, vise à améliorer les conditions de vie des travailleurs étrangers souhaitant s’installer en Espagne. Une décision marquante a également été prise en mars dernier en faveur des migrants en situation irrégulière. Le gouvernement espagnol a décidé d’accorder la résidence temporaire aux clandestins intégrant une formation professionnelle, une mesure visant à faciliter leur intégration sur le marché du travail et à répondre aux besoins de secteurs en manque de main-d’œuvre.

Le besoin pressant de travailleurs étrangers en Espagne, estimé à plus de 200 000 personnes, découle du vieillissement de la population. L’INE souligne la nécessité d’accueillir de nouveaux arrivants pour compenser les départs à la retraite des travailleurs espagnols. Au cours des deux dernières décennies, le nombre de travailleurs étrangers est passé de 1,4 à 2,4 millions, mais cette augmentation demeure insuffisante en raison des obstacles imposés par la loi d’immigration actuelle.

Pour obtenir des papiers, les migrants doivent actuellement justifier d’une résidence de trois ans en Espagne, accompagnée d’une attestation de domicile délivrée par les municipalités, et d’un contrat de travail d’un an avec un minimum de 40 heures par semaine. Ces conditions, jugées contraignantes, ont motivé la révision en cours pour rendre le processus plus souple et répondre aux besoins croissants du marché du travail espagnol.

La nouvelle orientation de la politique d’immigration témoigne de la volonté de l’Espagne de garantir un avenir dynamique et prospère, tant pour ses citoyens que pour les nouveaux arrivants.

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