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États-Unis : l’arrestation de Mahmoud Khalil déclenche une vague de protestations

États-Unis : l’arrestation de Mahmoud Khalil déclenche une vague de protestations

La contestation monte aux États-Unis après l’arrestation du militant palestinien Mahmoud Khalil. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes, notamment à New York, Washington et Chicago, pour réclamer sa libération et dénoncer une atteinte aux droits fondamentaux.

Mobilisation étudiante pour la libération de Mahmoud Khalil

Des centaines d’étudiants se sont rassemblés à Washington Square Park à New York pour exiger la libération de Mahmoud Khalil, arrêté samedi par les services de l’Immigration et des Douanes américaines (ICE). Les manifestants ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une répression politique visant les soutiens de la cause palestinienne.

Des étudiants de l’Université de Georgetown à Washington ont également manifesté pour condamner son arrestation et appeler à une réaction des autorités universitaires. De leur côté, des manifestations similaires ont eu lieu à Stanford, Chicago et d’autres villes américaines, où les participants ont brandi des pancartes dénonçant « l’oppression contre les voix pro-palestiniennes ».

Par ailleurs, les manifestants ont demandé aux universités américaines de rompre leurs liens financiers avec Israël, d’interdire la présence des agents de l’ICE sur les campus et de mieux protéger les étudiants étrangers contre les expulsions arbitraires.

Une arrestation qui divise la classe politique

Le président Donald Trump a justifié l’arrestation de Mahmoud Khalil, affirmant qu’il ne tolérera pas la présence de « perturbateurs anti-américains » sur le sol américain. « Mahmoud Khalil est un fauteur de troubles qui ne respecte pas notre pays », a déclaré Trump, promettant son expulsion imminente, ainsi que celle de toute personne qu’il considère comme un soutien à « des groupes terroristes ».

Cependant, 14 membres du Congrès ont exprimé leur opposition à cette arrestation dans une lettre adressée à la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem. Ils dénoncent une tentative de « criminaliser la protestation politique » et rappellent que Khalil n’a fait l’objet d’aucune inculpation. Selon eux, son arrestation constitue une « attaque frontale contre la liberté d’expression » et un acte de discrimination contre les Palestiniens et leurs soutiens aux États-Unis.

Une vague de soutien et des accusations de répression

L’organisation Human Rights Watch a réagi en affirmant que « la liberté d’expression est un droit fondamental » et que l’arrestation de Khalil constitue « une atteinte grave aux droits humains ». De nombreux militants et universitaires dénoncent une politique de répression croissante à l’égard des étudiants pro-palestiniens.

Un professeur de l’Université Columbia, où Khalil a récemment obtenu son diplôme, a déclaré « avoir honte » du traitement infligé à son ancien étudiant. Selon lui, cette arrestation sert « d’intimidation pour dissuader les mouvements de solidarité avec la Palestine ».

De son côté, la porte-parole de la Maison Blanche, Carolyn Leavitt, a justifié l’opération en affirmant que l’administration Trump ne tolérera « aucun soutien aux groupes terroristes islamiques ».

Un contexte tendu autour de la cause palestinienne aux États-Unis

Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, la situation des militants pro-palestiniens s’est durcie aux États-Unis. Le gouvernement Trump a signé en janvier un décret exécutif sur la « lutte contre l’antisémitisme », permettant l’expulsion d’étudiants étrangers participant à des manifestations propalestiniennes.

L’arrestation de Khalil intervient dans un contexte où l’administration américaine affiche un soutien inconditionnel à Israël, alors que les bombardements israéliens sur Gaza ont fait plus de 160 000 victimes, principalement des femmes et des enfants.

Malgré la pression politique et la répression, les manifestations de soutien à Khalil continuent de gagner en ampleur à travers les États-Unis, soulignant une polarisation croissante de l’opinion publique sur la question palestinienne.

 

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