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États-Unis : l’intérêt pour les voitures électriques chute à son plus bas niveau depuis 2019

Le rêve électrique vacille aux États-Unis. Selon les résultats d’un sondage publié début juin par l’American Automobile Association (AAA), seuls 16 % des Américains envisagent sérieusement d’acheter une voiture électrique pour leur prochain véhicule.

Il s’agit du taux le plus bas enregistré depuis le début de ce suivi en 2019, un signal d’alarme pour l’industrie automobile engagée dans la transition énergétique.

Des freins persistants malgré la diversité de l’offre

Malgré une offre croissante – plus de 75 nouveaux modèles lancés ces quatre dernières années – les réticences des consommateurs américains demeurent fortes. Selon le sondage, 62 % des personnes interrogées s’inquiètent du coût de remplacement des batteries, tandis que 59 % jugent le prix d’achat trop élevé.

La peur de l’insuffisance d’autonomie reste également un frein majeur :

  • 57 % doutent de l’adaptabilité des voitures électriques aux longs trajets,

  • 56 % soulignent le manque de stations de recharge publiques,

  • 55 % redoutent une panne liée à une batterie vide pendant la conduite.

Un contexte économique et politique défavorable

En 2022, la flambée des prix de l’essence avait poussé 25 % des Américains à considérer les véhicules électriques comme une alternative crédible. Mais en 2025, les prix à la pompe sont revenus à leurs plus bas niveaux depuis quatre ans, notamment à l’approche du Memorial Day, réduisant cet effet incitatif.

Dans le même temps, les incertitudes politiques autour des subventions publiques et des crédits d’impôt fragilisent la confiance des acheteurs. La part de ceux qui envisagent un achat motivé par ces incitations est passée de 60 % en 2023 à seulement 39 % en 2025.

Les véhicules hybrides gagnent du terrain

Face à ce recul, de plus en plus d’automobilistes américains se tournent vers les modèles hybrides ou hybrides rechargeables, jugés plus rassurants. En combinant moteur thermique et électrique, ils offrent une autonomie supérieure et réduisent le stress lié aux infrastructures de recharge. Une solution jugée plus réaliste par une partie croissante de la population.

Une confiance en recul sur le long terme

Le scepticisme ne se limite pas aux contraintes immédiates. Alors qu’en 2022, 40 % des Américains pensaient que les véhicules électriques domineraient le marché d’ici dix ans, ils ne sont plus que 23 % à partager cette conviction en 2025. Pire encore, 63 % déclarent qu’il est peu probable, voire exclu, qu’ils achètent une voiture électrique un jour, contre 51 % l’année précédente.

Ainsi, malgré les efforts massifs des constructeurs et les avancées technologiques, la voiture électrique peine à convaincre outre-Atlantique. Entre coûts élevés, manque d’infrastructures et recul des incitations publiques, le marché américain semble marquer une pause, au profit d’options hybrides jugées plus souples et rassurantes.

Une tendance qui pourrait peser lourd dans l’évolution du secteur à l’échelle mondiale.

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