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États-Unis : quand Donald Trump s’attaque à la Constitution… et se heurte à un juge

États-Unis : quand Donald Trump s’attaque à la Constitution… et se heurte à un juge

Dans une énième tentative de remodeler les États-Unis à son image, le président Donald Trump s’est lancé dans une croisade contre un principe vieux de plus de 150 ans : le droit du sol.

Mais surprise (ou pas), un juge fédéral lui a rapidement barré la route, suspendant son décret dès les premiers jours de sa présidence.

Et ce n’est pas une mince affaire, car remettre en cause le 14ᵉ amendement de la Constitution, c’est un peu comme vouloir réécrire les règles du Monopoly en pleine partie.

Un décret, une levée de boucliers

Tout a commencé le jour de l’investiture de Trump, lorsque le président fraîchement élu a dégainé son stylo pour signer un décret qui, soyons honnêtes, a laissé tout le monde un peu perplexe.

L’idée ? Interdire la délivrance de documents de citoyenneté aux enfants nés sur le sol américain, mais dont les parents ne répondent pas à certains critères de séjour. Une attaque en règle contre le droit du sol, ce principe qui, depuis 1868, garantit la citoyenneté à toute personne née aux États-Unis, indépendamment du statut migratoire des parents.

Mais Donald Trump, fidèle à son style « bulldozer », a décidé de s’attaquer à ce pilier de la Constitution. Peut-être pensait-il que personne ne remarquerait, entre un tweet polémique et une conférence de presse enflammée.

Mauvaise pioche : 22 États, dont la Californie et New York, se sont empressés de contester ce décret devant les tribunaux.

Une suspension… et une leçon de droit

C’est à Seattle que le magistrat John Coughenour est monté sur scène pour jouer le rôle du héros constitutionnel. « Manifestez-moi un peu de sérieux », a-t-il semblé dire, en qualifiant le décret de Trump de « manifestement inconstitutionnel ».

Juge depuis plus de quarante ans, il a rappelé que le 14ᵉ amendement n’était pas une suggestion qu’on peut remanier à sa guise, mais bel et bien un principe fondateur.

En suspendant le décret, le juge a également bloqué l’interdiction pour le gouvernement fédéral de délivrer des documents de citoyenneté. Parce qu’après tout, même les enfants nés dans des situations compliquées méritent un passeport, non ?

Trump, la Constitution et les coups d’éclat

La suspension de ce décret est une énième illustration des combats épiques entre Donald Trump et les institutions américaines. À croire que pour le président, les principes constitutionnels sont de simples suggestions à réviser selon l’humeur du jour.

Pourtant, ce n’est pas la première fois que ses décisions en matière d’immigration se heurtent à des juges. Souvenez-vous des décrets migratoires controversés de son premier mandat. Cette nouvelle tentative de durcissement n’échappe donc pas à la règle.

Quand la réalité rattrape les ambitions

Il faut dire que Trump a un talent particulier pour transformer une investiture en feu d’artifice juridique. Mais pour l’instant, son rêve d’une Amérique « triée sur le volet » semble s’écraser sur la dure réalité des tribunaux.

En attendant, le droit du sol tient bon, tout comme le 14ᵉ amendement, qui, malgré ses 150 ans, n’a jamais été aussi moderne.

Et maintenant ?

Si l’affaire est encore loin d’être terminée, la suspension du décret par le juge Coughenour rappelle une vérité essentielle : même un président ne peut pas faire ce qu’il veut, surtout quand il s’agit de réécrire l’histoire d’une nation.

À croire que dans ce bras de fer entre Trump et la Constitution, c’est encore la démocratie qui a le dernier mot. Pour le moment.

 

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