L’eau embouteillée, longtemps perçue comme une alternative saine et sûre, est aujourd’hui au cœur d’une préoccupation sanitaire majeure. Une étude récente en France, parue dans la revue scientifique PNAS, a mis en lumière une quantité de nanoplastiques bien plus élevée que prévu dans ces eaux. Les chercheurs ont découvert une moyenne stupéfiante de 240 000 fragments plastiques par litre d’eau, après avoir examiné plusieurs marques réputées. Cette découverte interpelle quant aux risques potentiels pour la santé humaine.
La particularité des nanoplastiques réside dans leur taille infime, inférieure à un micromètre, leur permettant de pénétrer aisément dans le système sanguin et d’atteindre des organes vitaux tels que le cœur et le cerveau. Bien que les recherches sur les effets des nanoplastiques soient encore naissantes, les premières études suggèrent des impacts délétères, notamment sur le système reproductif.
Beizhan Yan, coauteur de l’étude, souligne l’importance de considérer des alternatives à l’eau en bouteille, comme l’eau du robinet. Cependant, il met en garde contre les dangers de la déshydratation, qui pourraient surpasser ceux liés aux nanoplastiques, en particulier dans des situations où l’accès à l’eau potable est limité.
Les scientifiques ont utilisé une méthode innovante impliquant des lasers pour quantifier les nanoplastiques dans l’eau. Ils ont analysé trois marques différentes, sans divulguer leur identité pour éviter tout traitement injuste, étant donné que la présence de nanoplastiques est probablement un problème généralisé. Les résultats ont varié entre 110 000 et 370 000 particules par litre, avec une prédominance des nanoplastiques. Le nylon, issu des filtres utilisés dans le processus de purification, et le polytéréphtalate d’éthylène (PET), composant principal des bouteilles, figuraient parmi les types de plastiques les plus fréquemment détectés.
Face à cette révélation, les chercheurs envisagent désormais de tester l’eau du robinet, qui contient également des microplastiques, mais en quantités probablement moindres.
Cette étude marque un tournant crucial dans notre compréhension des risques liés à la consommation d’eau embouteillée et appelle à une prise de conscience collective sur la qualité de l’eau que nous consommons au quotidien.
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