Economie

Exclusif : 1er septembre : un « cadeau »  à la pompe ?

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La fin de l’horaire estival marquera une reprise : celle des augmentations des hydrocarbures ?

Selon des sources bien informées que Tunisie Numérique a pu confondre, le retour de la Cheffe du Gouvernement de sa visite de travail en France coïnciderait avec une annonce tant attendue : celle d’un nouvel ajustement à la hausse des prix des hydrocarbures dès ce jeudi 1er septembre. Une première depuis le 14 avril dernier.

D’ailleurs, ajoutent nos sources, ce n’est pas pour rien que Mme Bouden soit accompagnée par Mme Neila Nouira Gongi, ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines. Le voyage serait l’occasion d’ajuster les cordes, d’harmoniser les messages et de fignoler le storytelling à adopter. Le tendon d’Achille du Gouvernement Bouden.

Nos sources précisent que les ajustements sont en principes automatiques et directement tributaires de la fluctuation des prix à l’international. Comprendre qu’elles sont inéluctables, et ce, depuis des mois. Ainsi, le retard enregistré a été fâcheux et cela à plus d’un titre.

À la… Tunisienne !

Néanmoins, en Tunisie, on a fait à la Tunisienne : pour ne pas ajouter de l’huile (des augmentations) sur le feu (des tiraillements politiques coïncidant avec le référendum) on a préféré ajourner les annonces qui fâchent. Et ce, au grand dam des bailleurs de fonds, le Fonds Monétaire International (FMI) en pôle position. L’on croit savoir que ces hésitations ont été négativement interprétées. Car elles reflétaient, en quelques sortes, le confusion des autorités tunisiennes en termes de prise de décision. Surtout une indécision dans le leadership tunisien en matière de conduite des réformes.

L’on comprend mieux l’accélération récente des annonces des autorités sur le coût des hydrocarbures, leur poids dans la balance commerciale et surtout en les présentant comme un boulet en termes de compensation. A juste titre d’ailleurs.

Mais, si le Gouvernement a voulu, depuis fin juin donner le ton ça a été fait maladroitement. 

La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a, elle-même, déclaré un certain mardi 14 juin 2022, qu’une nouvelle augmentation des prix des carburants a été à l’examen, tout en ajoutant qu’elle sera annoncée au moment opportun. Les semaines se sont écoulées. La décision n’est pas venue. Résultat ? Les pénuries enregistrées ici et là dans le pays résultent, en partie, de ces annonces et de la spéculation qui en a découlée. 

Bref, si le Gouvernement franchiserait le pas ce 1er septembre, ça ne sera certainement pas de gaieté de cœur. Mais, par obligation.

Toutefois, il lui incombe d’accélérer la mise en œuvre des mécanismes de soutien des franges sociales les plus vulnérables. Un autre « deal » avec les bailleurs de fonds ; Banque Mondiale et FMI en tête ; qui accuse également du retard!

 

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Publié par
Amazigh Bejaoui