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EXCLUSIF : Des partenaires étrangers cherchent une secrétaire d’Etat qui aurait démissionné et fui le pays

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Que l’Etat et son administration pourrissent la vie des bonnes volontés et des compétences au point de les pousser à fuir le pays, ça on en a l’habitude, hélas. Que la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, livre en pâture une secrétaire d’Etat à deux ministres qui la refusent, qu’elle finisse dans un frigo à la Kasbah et qu’elle en vienne à démissionner, ça c’est moins banal. Qu’elle se décide à quitter précipitamment le pays sans même attendre que sa démission soit acceptée, c’est encore moins ordinaire. Mais que des ambassadeurs étrangers la cherchent activement – ils ne sont certainement pas au courant de cette histoire abracadabrantesque – pour traiter avec elle des dossiers importants alors qu’elle est à des milliers de kilomètres d’ici – en France – ça c’est carrément ubuesque !

C’est l’histoire de Aïda Hamdi, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, chargée de la Coopération internationale. Une histoire folle et navrante qu’une source proche de cette affaire a racontée à Tunisie Numérique. Comme beaucoup d’autres hélas (on regrette surtout le départ par vagues entières de tous ces cerveaux et personne ne bronche, encore moins les autorités), elle est allée se planquer à Paris, fuyant un pays où on ne compte plus les trains qui n’arrivent à l’heure…

A noter que la dame est diplômée de la prestigieuse École Nationale de l’Administration (ENA) de Paris et qu’elle a laissé une brillante carrière en France  pour servir la Tunisie (par exemple une autre Tunisienne diplômée de l’ENA a elle choisi de travailler au ministère français des Finances)…

Le gouvernement n’a pas commenté notre premier article sur cette triste affaire ou même daigné donner quelques explications qu’il doit aux citoyens et contribuables, notre deuxième article a été accueilli par le même silence assourdissant de la part des autorités. Ces dernières ne commenteront pas plus le fait que la communication et les usages républicains soient piétines au point qu’une responsable aussi importante qu’une secrétaire d’Etat disparaisse comme ça dans la nature et que des partenaires étranges l’ignorent au point de chercher à la joindre…

Quelque chose ne tourne pas rond au sommet de l’Etat – vous me direz que ce n’est pas nouveau – mais quand ça va jusqu’à se savoir et se dire de la sorte chez les partenaires étrangers, ça prend d’autres proportions…

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