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EXCLUSIF : Le calvaire d’une secrétaire d’Etat, refusée par 2 ministres et qui atterrit dans un “frigo” à la Kasbah

EXCLUSIF : Le calvaire d’une secrétaire d’Etat, refusée par 2 ministres et qui atterrit dans un “frigo” à la Kasbah

Aïda Hamdi, secrétaire d’Etat (SE) auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, chargée de la Coopération internationale. Oui, on le reconnait, l’appellation est kilométrique, un machin que seuls les arcanes de la cuisine administrative locale savent faire. Mais c’est surtout le terrible calvaire de cette dame qui nous intéresse, nous révolte même dans ce pays qui a la fâcheuse tendance à marcher sur la tête depuis le 14 janvier 2011…

Aïda Hamdi, à l’annonce de sa nomination en octobre 2021, était certainement ravie de servir son pays. Mais elle a vite déchanté. Elle était censée atterrir au ministère des Affaires étrangères, ce qui est somme toute logique. Elle s’y est effectivement rendue, et là stupeur et tremblements : le ministre, Othman Jerandi, lui signifie clairement qu’elle ne relève pas de son département et que ses attributions ne lui seraient d’aucune utilité…

La dame encaisse tant bien que mal et fait mouvement vers le ministère de l’Economie et de la Planification. Elle croyait y trouver son bonheur , et là patatras : le ministre, Samir Saïed, lui jette à la face qu’il ne pourra pas la garder parce qu’en gros elle ne lui sert à rien. Vous imaginez la tête qu’a faite la dame…

Mais pour autant la secrétaire d’Etat, très combative, n’a pas lâché l’affaire, elle s’est activée, s’est plainte en haut lieu, a passé quelques coups de fil pour recouvrer ses droits. Ce qu’elle obtiendra au bout de ce tunnel est loin de ce qu’elle pouvait imaginer : Un bureau somptueux à la Kasbah, aux côtés de Najla Bouden, mais un vrai placard, un frigo vu que Aïda Hamdi y est réduite à sa plus simple expression, très loin de ce qu’elle était censée faire. Et ce scandale dure depuis plus de 3 mois…

Ainsi va – ou ne va pas – un gouvernement qui n’a toujours pas d’organigramme digne de ce nom, où des membres sont désignés avant même de savoir ce qu’ils feront concrètement et avec qui ils vont collaborer. Ainsi va – ou ne va pas – un Etat qui collectionne les inepties et dérives, et commence sérieusement à user les nerfs de ses soutiens et amis étrangers, après avoir laminé la foi en l’avenir de ses propres citoyens…

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