Il fallait jouer le jeu de la transparence avec le FMI sur l’état désastreux de l’économie tunisienne, la Tunisie l’a fait dans le document exclusif que Tunisie Numérique a pu se procurer. De toute façon l’exécutif tunisien n’avait pas le choix, vous imaginez les conséquences si les fins limiers de l’institution internationale avaient découvert des cadavres dans les placards. Donc la transparence c’est fait. Maintenant il n’est pas dit que c’est la fin des pépins du pays, bien au contraire…
Dans ce document censé ramener le principal bailleur de la Tunisie à de meilleurs sentiments on lit ceci :
*Financement Multilatéral – Condition : Accord FMI
*Financement Bilatéral (Arabie Saoudite)- Condition : Accord FMI
*Financement Bilatéral (Algérie)- Condition : Evolution prix du pétrole
*Garantie américaine- Condition : Accord FMI
*Marché financier international – Condition : Accord FMI
Premier constat : le FMI est partout, barre toutes les routes, à part peut-être celle du voisin algérien. Avec ce dernier de toute façon les perspectives sont écrites ‘sur le dos d’un poisson’ puisqu’elles dépendent de choses aussi aléatoires que les cours du brut à l’international. Bon, vu la tendance actuelle de la demande mondiale en pétrole ça part bien pour les caisses publiques algériennes, donc forcément ça arrange les petites affaires de la Tunisie. Mais ne nous leurrons pas : le coup de main algérien, aussi généreux soit-il, ne serait jamais au niveau des énormes besoins de l’exécutif tunisien…
Par “Financement Multilatéral” il faut comprendre un coup de pouce des “amis” de l’Union européenne (UE). Même eux ne pourront rien faire pour la jeune démocratie sans la bénédiction du FMI, en dépit des assurances données par le ministre italien des Affaires étrangères…
Et puis il y a l’Arabie saoudite, dont la Tunisie attend beaucoup et qui vient de faire moult promesses. On a appris dans ce document que même là le FMI mettra son véto si la Tunisie ne montre pas patte blanche dans les réformes. On n’est pas loin du scénario catastrophe sur cette affaire…
Et que dire de la “Garantie américaine”. Déjà que la Tunisie est très mal vue du côté de Washington du fait de l’illisibilité de sa trajectoire politico-institutionnelle, elle pourrait corser l’addition si des correctifs ne sont pas vite apportés dans le cheminement économique du pays…
Quant au “Marché financier international”, inutile de s’épancher sur cette douce illusion qui de toute façon n’est même pas une option sur la table de l’exécutif tunisien, tout comme le Club de Paris selon les déclarations…
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