Exclusif-Réformes : Même le FMI sera terrorisé par les aveux du gouvernement Bouden [Documents]

La Tunisie a dit au FMI ce qu’elle compte faire pour équilibrer les finances publiques et redresser économiquement le pays, mais pourra-t-elle faire tout ce qu’elle dit ? Ici ce n’est même pas une question de temporalité, de timing, de délais pour concrétiser la batterie de réformes afin d’amadouer le FMI, c’est une question de faisabilité…

 Vu d’ici, on ne peut être qu’effrayé par les engagements qu’a pris l’exécutif tunisien auprès du FMI. Mais cela n’a pas l’air d’empêcher de dormir les ministres qui ont défilé hier dans la salle du magnifique complexe culturel de Tunis. En tout cas la ministre des Finances cachait bien ses appréhensions face à l’ampleur du chantier…

Et pourtant il y a de quoi perdre le sommeil pour les mois à venir. Dans le document exclusif que Tunisie Numérique a en sa possession il est mentionné que le déficit budgétaire de 2022 pourrait monter à 15 476 Millions de dinars tunisiens (MDT) si les réformes ne sont pas entreprises (contre 10 417 MDT en 2021). En l’état donc, sans ces fameuses réformes, la Tunisie aurait besoin de 28 000 MDT pour financer son Budget en 2022. Impossible à couvrir…

L’idée – en fait c’est ce que la Tunisie essaye de vendre au FMI – c’est de rogner de 8 650 MDT le déficit budgétaire pour le ramener à 19 350 MDT afin que ce paquet soit acceptable, surtout par le FMI lequel en l’état bouche tous les autres horizons du pays. Le hic maintenant c’est où il faut taper pour économiser ces sous, qui va trinquer ?

Bon, en gros on le sait, le problème c’est comment faire passer la pilule de ces douloureux sacrifices. Et là le gouvernement est plutôt réaliste sur les difficultés qui l’attendent :

A part l’Effort de recouvrement, la Confiscation, les Dépenses de gestion et les Investissements publics, où de l’aveu même du gouvernement l’Impact financier sera faible, il y aura de la résistance partout, et pas peu, pour bloquer ces réformes. Alors quelle potion magique va mettre au point la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, pour que la thérapie de choc soit acceptée ? Il faudra le demander au mentor de Bouden, le chef de l’Etat, Kais Saied…

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