Jeudi 28 avril 2022, le ministre des Affaires religieuses, Ibrahim Chaibi, a supervisé une fête au cours de laquelle de nouvelles voitures administratives ont été livrées au profit des directions régionales de son ministère.
Cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts acharnés du ministère pour faire améliorer les conditions de travail des fonctionnaires et fournir les équipements nécessaires qui permettront de surmonter les difficultés que les directions du ministère dans les régions ont subies pendant de nombreuses années en raison du manque d’équipements nécessaires et moyens de travail.
Le ministre a estimé que l’affectation de ces voitures est un grand avantage qui viendrait appuyer les tâches des directions régionales au sein du ministère pour faciliter leur travail administratif et de terrain.
Dans son discours aux directeurs régionaux, le ministre a également souligné que la mise à la disposition des directions régionales de ces moyens a pour objectif la mise à niveau des activités religieuses dans les régions et l’offre des meilleurs services aux administrés.
Néanmoins, mettre à la disposition des directions régionales du ministère des Affaires religieuses, n’est qu’une preuve supplémentaire de la faillite du pays, car les tâches de ce ministère ne dépassent pas, normalement, la gestion des mosquées et de l’organisation du pèlerinage.
La sinistre Troïka en a fait une énorme structure avec une pléthore de d’imams et de nouveaux fonctionnaires, et a créé des directions régionales, ainsi que de nouvelles directions dont celles du Coran, du Hadith, des études, des publications, du pèlerinage et de la Omra, des kouttabs, des rituels, de la qualité des services, du suivi sur le terrain et autres tâches fictives.
Toutes les tâches que ce ministère prétend accomplir peuvent être assurées par une Direction générale des affaires religieuses qui relèverait de la présidence du gouvernement. Seulement, la réalité est autre dans un pays au bord de la faillite, et un gouvernement qui prétend lutter contre le gaspillage.
Il est à noter, que le budget du ministère des affaires religieuses estimé pour l’année 2021 à 164 millions de dinars est en augmentation continue d’une année à l’autre. Rien que par rapport à 2017, il a augmenté d’environ 53%. L’enveloppe budgétaire réservée aux salaires est de 131,7 MD soit une quote-part de 80% du budget global.
Le budget en question représente presque la moitié du budget réservé à l’infrastructure du ministère de l’éducation 324 millions de dinars sachant que 4580 écoles nécessitent, d’après la direction des constructions et de l’équipement au ministère, des interventions rapides pour leur réfection vu leur état délabré et menaçant ruine dans des dizaines de délégations.
Ce budget permet la construction d’au moins 300 écoles en considérant le coût unitaire de la construction d’une école moyenne, d’après les estimations du ministère de l’éducation de 1 million de dinars.
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