Economie

Fardeau fiscal : La Tunisie maintient un score acceptable à l’échelle mondiale

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Heritage Foundation vient de publier la 29e édition de son rapport annuel sur l’indice de la liberté économique (Economic Freedom Index : EFI) qui examine les politiques et conditions économiques dans 184 pays. Cet indice qui adopte une vision globale du principe de la liberté économique, analyse 12 facteurs regroupés en 4 piliers à savoir : l’état de droit, la taille du gouvernement, l’efficacité réglementaire et l’ouverture du marché.

L’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Qualitatives (ITCEQ) a élaboré, à cet effet, une note intitulée « La liberté économique en Tunisie : Enjeux et choix de réforme » qui se propose de donner un aperçu sur l’état de liberté économique dans le monde et analyser le positionnement « libéral » de la Tunisie afin d’apprécier les atouts à consolider et les faiblesses auxquelles elle devrait remédier, tout en présentant un aperçu sur les mesures gouvernementales engagées en relation avec les domaines constituant l’Indice de Liberté Economique.

La situation économique globale semble avoir affecté le classement de la Tunisie en 2023 pour la situer au 132e rang mondial. Cependant et dans ce contexte, le score de la Tunisie en matière de « fardeau fiscal », s’est élevé à 73.7 ; il est parmi les meilleurs au niveau des 12 sous indicateurs constituant l’Indice de Liberté Economique. Ce score a permis au pays de se maintenir dans la catégorie des pays « Principalement libres ». 

Au fait, à partir de 2021, le taux de droit commun sur les sociétés en Tunisie réduit à 15% s’avère plus avantageux que la moyenne mondiale et certains pays concurrents à l’instar du Maroc (31%), de l’Egypte (22,5%) et de la Jordanie (20%), il n’en demeure pas moins que le taux d’imposition sur les particuliers est bien supérieur à la moyenne mondiale et que la charge fiscale dépasse le 1/3 du PIB, précise la note de l’institut.

Malgré les efforts de la Tunisie pour stabiliser le niveau des charges fiscales, on note souvent, au niveau de plusieurs secteurs économiques, des impositions lourdes et inéquitablement réparties sachant que différentes catégories d’entreprises au pays sont non seulement affectées par des taux élevés d’imposition, mais aussi par des restrictions en matière de déductions fiscales.

Il est important de mener une réflexion profonde quant à la révision à la baisse des taux de l’impôt sur les sociétés et des systèmes d’imposition, parallèlement à la simplification des codes des impôts pour stimuler le développement économique.

La situation de la lourdeur fiscale en Tunisie met en lumière le besoin pressant d’une réforme structurelle, à ce titre, pour alléger le fardeau des entreprises et favoriser un climat des affaires plus propice à la croissance économique.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek