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Fathi Sellaouti sur les pas de Neji Jalloul : ça va secouer à la prochaine rentrée

Fathi Sellaouti sur les pas de Neji Jalloul : ça va secouer à la prochaine rentrée

La réforme de l’enseignement de base et de l’enseignement secondaire, tous les ministres de l’Education de l’après-Révolution l’ont promise et personne ne l’a faite. Il faut dire aussi que les changements incessants à la tête du département n’aident pas. Celui qui est allé le plus loin dans les réformes, de l’avis de la grande majorité des parents d’élèves et observateurs, c’est Neji Jalloul. L’actuel ministre, Fathi Sellaouti, vient à son tour de prendre des engagements forts, en rendant hommage au passage à Jalloul. Ce dernier sera content, lui qu’on a entendu dernièrement mais sur un tout autre sujet

Sellaouti a posé le diagnostic unanimement admis : l’éducation nationale est malade, et cela se voit nettement dans ses infrastructures et le contenu pédagogique. Le ministre a abordé l’énorme chantier de l’allègement des programmes et de la transformation de la vie scolaire. Ça aussi Jalloul l’avait promis mais n’a pas eu le temps et surtout les moyens – matériels, humains et la bonne foi des syndicats – d’aller au bout. L’actuel ministre sera-t-il mieux loti ?

Le ministre de l’Education a confié ce lundi 17 janvier à la Radio publique que «les activités extrascolaires mises à la disposition des élèves sont censées contribuer à leur formation. Mais pour que ça opère efficacement il faut revoir le temps scolaire. L’éducation doit asseoir des compétences et des vertus telles que le leadership, la communication, l’esprit d’équipe, l’ouverture d’esprit, la citoyenneté, le rejet de toute forme de violence, l’environnement, l’acceptation d’autrui, les principes de la démocratie et ceux des droits de l’Homme. L’élève doit faire vivre cela et pas se contenter de mémoriser mécaniquement juste pour passer un examen», a expliqué Sellaouti…

En direction des enseignants, qui sont effrayés à chaque fois que le mot réforme est lâché, le ministre précise ceci : «Je tiens à rassurer les enseignants. Nous ne faisons pas un pas sans le partenaire social. La réforme du temps scolaire ne se traduit pas par la réduction du nombre d’employés. Les enseignants sont titulaires et ont le statut de fonctionnaire public. Nous allons mettre en place d’autres activités. Cela pourrait même se matérialiser par l’allongement du temps scolaire»…

S’agissant de l’épaisseur des programmes, dont beaucoup se plaignent, Fathi Sellaouti a confié que le nombre de manuels pour chaque niveau d’étude sera ramené à 3 seulement : Un livre de langue arabe, un livre de français et un livre de sciences. Il a ajouté que les réformes seront enclenchées avec une démarche participative et la consultation du personnel éducatif, des experts sans oublier les parents d’élèves…

«Ce projet prendra en compte tout ce qui avait été accompli dans le passé par Neji Jalloul et Mohamed Hamdi. J’invite les Tunisiens à sauver l’école publique. Une partie des réformes seront mises en route dès la prochaine année scolaire», a ajouté le ministre, manifestement sûr de son coup. Il a même annoncé qu’une partie des réformes sera subventionnée par des partenaires tels que l’Unicef….

Au sujet des enseignants suppléants, Sellaouti a reconnu que «leurs rémunérations sont faibles. Nous étudions présentement les différentes pistes afin de trouver des remèdes. Nous ambitionnons aussi d’améliorer la situation des contractuels et emplois précaires dans les autres services du ministère. Le budget du ministère est conséquent mais 95% sont absorbés par les salaires. J’invite tous les citoyens tunisiens à oeuvrer à l’amélioration de la situation et à porter secours à l’école publique», a conclu le ministre…

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