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Faux diplômes : Le déballage accablant de Abbou, pour lui en premier…

Faux diplômes : Le déballage accablant de Abbou, pour lui en premier…

Le politicien – politicien un jour politicien toujours – Mohamed Abbou a dit beaucoup de choses ce lundi 14 août sur Mosaïque FM, en direction surtout de l’occupant du palais de Carthage, Kais Saied. Comme à son habitude il a copieusement dénoncé la trajectoire prise par le pays depuis le 25 juillet 2021. Mais ce qu’on a surtout retenu c’est sa sortie sur un des grands dossiers sur la table du nouveau chef du gouvernement, Ahmed Hachani, sur instruction du président de la République.

Sfax a officiellement ouvert le bal de l’assainissement de l’administration, qu’Abbou qualifie de politique du “buzz” orchestrée par le chef de l’Etat. Pourtant cela n’a pas empêché l’ancien ministre d’en revendiquer la paternité. Allez comprendre…

Le président a évoqué les diplômes falsifiés. Le problème est réel. J’avais abordé cette affaire il y a longtemps. Dans une étude que nous avons réalisée en 2012 exclusivement avec des échantillons aléatoires nous avons établi que 30% des recrutements se faisaient sur la base de diplômes frauduleux par voie électronique“, a dit Abbou.

Rappelons qu’en 2012 ce dernier était ministre en charge de la Réforme administrative, donc il sait de quoi il parle. On a juste envie de lui demander pourquoi le problème n’a pas été solutionné quand il était aux manettes, alors qu’il avait sous la main une étude édifiante. Pourquoi on en parle encore en 2023, alors que le pays a moult autres chantiers d’une urgence absolue ?

De toute évidence l’ancien compagnon de l’ancien président de la République Moncef Marzouki en a trop dit ou pas assez. Mais ce n’est pas le seul dossier sur lequel on attend les lumières de l’ancien ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, il y a aussi la patate chaude des voitures administratives, la réforme en profondeur des organismes et entreprises publics, des services et procédures administratifs, etc., etc.

Mais en même temps vous me direz que Abbou n’est pas le seul à avoir failli sur ces dossiers, tous les gouvernements de l’après-Révolution également, tous sans exception, jusqu’à l’équipe de Najla Bouden…

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