L’agence de notation Fitch a annoncé vendredi le maintien de la note de crédit de l’Italie à l’échelon «BBB», tout en révisant sa perspective de «stable» à «positive».
Cette décision repose sur les performances budgétaires solides du pays et le respect des règles budgétaires de l’Union européenne, renforçant la confiance dans une possible réduction des risques financiers à moyen terme.
Des performances budgétaires solides
Fitch justifie cette perspective positive par «les récentes performances budgétaires solides», qui traduisent une gestion responsable des finances publiques italiennes. L’agence prévoit un déficit public de 3,7% du PIB pour 2024, contre une estimation initiale de 4,7% en avril dernier, ce qui montre un meilleur contrôle des dépenses. L’Italie pourrait également afficher un excédent budgétaire primaire, avant le paiement des intérêts sur la dette.
Le gouvernement italien de Giorgia Meloni a récemment présenté un budget 2025, cherchant à concilier promesses électorales et ajustement budgétaire. Celui-ci inclut 30 milliards d’euros de mesures, avec un financement en partie soutenu par les banques et les compagnies d’assurances.
Croissance et stabilité politique
Fitch anticipe également une croissance potentielle plus élevée pour l’Italie et une amélioration du contexte politique, ce qui renforce la crédibilité de son programme de stabilité.
Ce dernier, qui présente les perspectives de déficit à moyen terme, est jugé conforme aux demandes de la Commission européenne.
Les mesures budgétaires en détail
Parmi les mesures phares du budget, le gouvernement italien prévoit une baisse d’impôts pour les revenus les plus modestes, qui devrait représenter la moitié des nouvelles dépenses. D’autres mesures incluent la hausse de l’impôt sur les plus-values du bitcoin, qui passera de 26% à 42%, et l’élimination des seuils d’application de la taxe sur les grandes entreprises du numérique.
En somme, cette révision de la perspective de la note italienne reflète un engagement fort de la part du gouvernement pour maintenir un équilibre budgétaire tout en prenant en compte les défis économiques. La situation reste toutefois à surveiller, notamment en ce qui concerne l’impact des mesures fiscales sur la croissance.
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