Economie

FMI : 15% des pays à faible revenu sont en situation de surendettement

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La croissance mondiale, estimée à 3,4% en 2022, devrait tomber à 2,9% en 2023, avant de se hisser à 3,1% en 2024, selon la dernière mise à jour des perspectives de l’économie mondiale publiée aujourd’hui mardi 30 janvier 2023 par le FMI.

L’institution financière internationale indique que l’estimation pour 2022 et la prévision pour 2023 affichent toutes deux environ 0,2 point de pourcentage de plus que les prévisions d’octobre, ce qui témoigne des résultats positifs inattendus et de la résilience plus forte que prévu dans de nombreux pays mais une contraction du PIB mondial ou du PIB mondial par habitant, qui se produit souvent en cas de récession mondiale, n’est pas à craindre.

Des aléas qui pèsent sur les perspectives mondiales

Selon les prévisions, la croissance au Moyen-Orient et en Asie centrale devrait passer de 5,3 % en 2022 à 3,2% en 2023, avec une révision à la baisse de 0,4 point de pourcentage depuis octobre, principalement attribuable à un ralentissement plus marqué que prévu de la croissance en Arabie saoudite, qui passe de 8,7 % en 2022 (supérieure aux prévisions de 1,1 point de pourcentage) à 2,6 % en 2023, avec une révision négative de 1,1 point de pourcentage.

Evoquant les nombreux aléas qui continuent de peser sur les perspectives mondiales, menaçant de réduire la croissance et, dans un certain nombre de cas, d’aggraver l’inflation, la question de surendettement a été évoqué dans le sens où depuis octobre, les écarts de taux souverains des pays émergents et des pays en développement ont légèrement diminué sous l’effet d’un assouplissement des conditions financières mondiales (encadré 1) et de la dépréciation du dollar.

La question brûlante du surendettement

Il est estimé qu’environ 15% des pays à faible revenu sont en situation de surendettement, que 45% présentent un risque élevé de surendettement et qu’environ 25% des pays émergents présentent aussi un risque élevé. La combinaison de niveaux d’endettement élevés dus à la pandémie, d’un fléchissement de la croissance et de la hausse des coûts d’emprunt exacerbe la vulnérabilité de ces pays, en particulier ceux qui ont des besoins considérables de financement en dollar à court terme.

Le fonds plaide pour rétablir la viabilité de la dette dans la mesure où le ralentissement de la croissance et la hausse des coûts d’emprunt ont entraîné une augmentation des ratios d’endettement public de plusieurs pays.

En cas de niveau de dette insoutenable, une restructuration ou un reprofilage précoce, intégrés à un train de réformes (notamment un assainissement budgétaire et des réformes de l’offre pour favoriser la croissance), peuvent permettre d’éviter des ajustements ultérieurs plus contraignants, précise-t-on.

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Publié par
Yassine Atoui