Afrique

FMI: L’Afrique du Sud la 1ère économie africaine en 2024, le Nigeria 4ème derrière l’Algérie

Partager

En Afrique, les récentes dévaluations monétaires, l’inflation persistante et la fluctuation des prix des hydrocarbures sont en train de redessiner le paysage économique du continent.

Selon un rapport récemment publié par le Fonds monétaire international (FMI) dans son « World Economic Outlook April 2024 », ces facteurs ont provoqué des changements significatifs dans le classement des principales économies africaines.

Performances soutenues

L’Égypte, qui avait brièvement accédé au sommet du classement en 2023, devrait céder sa place à l’Afrique du Sud en 2024, tandis que le Nigeria, anciennement deuxième, glisserait vers la quatrième position. Cette redistribution du pouvoir économique est le résultat direct des dévaluations monétaires et de l’inflation persistante qui ont affligé plusieurs pays africains ces derniers mois.

Les chiffres du FMI indiquent que le produit intérieur brut (PIB) du Nigeria devrait s’élever à 253 milliards USD cette année, tandis que celui de l’Algérie devrait atteindre 267 milliards USD. Pendant ce temps, le PIB de l’Égypte devrait s’établir à 348 milliards USD, contre 373 milliards USD pour l’Afrique du Sud.

L’Afrique du Sud, en reprenant sa position de leader, bénéficie non seulement d’une monnaie relativement stable, mais aussi d’une amélioration de son approvisionnement énergétique et de plans visant à éliminer les obstacles logistiques. De son côté, l’Algérie, membre de l’OPEP+, profite de la flambée des prix du pétrole et du gaz, alimentée d’abord par le conflit russo-ukrainien puis par les tensions croissantes au Moyen-Orient.

Perspectives de résilience

Cependant, ces changements ne sont pas seulement des fluctuations temporaires. Selon les prévisions du FMI, l’Égypte devrait reprendre son titre de première puissance économique du continent en 2027, tandis que le Nigeria, en proie à des défis économiques persistants, devrait rester à la quatrième place jusqu’en 2028.

La situation économique du Nigeria et de l’Égypte a été particulièrement affectée par l’inflation élevée et les dévaluations agressives de leurs monnaies. Contrairement au rand sud-africain, dont la valeur est largement déterminée par le marché, le naira nigérian et la livre égyptienne ont subi des pertes de valeur importantes au cours des derniers mois.

Ces bouleversements économiques soulignent la nécessité pour les gouvernements africains de mettre en place des politiques économiques robustes pour faire face aux défis de l’inflation et de la volatilité des devises. Ils soulignent également l’importance d’une diversification économique accrue afin de réduire la dépendance aux matières premières et d’assurer une croissance économique plus stable et inclusive pour l’ensemble du continent.

Laissez un commentaire
Publié par
Mohamed Ben Abderrazek