Les derniers chiffres du Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement qui ont fait ressortir un niveau inédit d’endettement et de déficit budgétaire ainsi que les données annoncées aujourd’hui vendredi 10 septembre 2021 par l’Institut National de la Statistique (INS) qui ont mis en exergue un déficit commercial colossal, confirment que la Tunisie avec son déficit conjugué, budgétaire et commercial, de 12,3 milliards de dinars, subit une défaite économique sans précédent, d’autant plus que le pays fonctionne toujours et dès le début de l’année sans budget…
Au fait, d’après les données de l’institut relatives au commerce extérieur aux prix courants, au titre du mois d’août 2021, l’évolution des exportations de 23,5% à 29681,9 millions de dinars (MD) et des importations de 20,8% à 40161,9 MD, a causé l’aggravation du déficit commercial à 10480 MD fin août dernier contre -9213,6 MD durant les huit premiers mois de l’année 2020. Le taux de couverture des importations par les exportations ne dépasse pas 73,9%.
Egalement et selon le bulletin mensuel du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement, l’encours de la dette publique de la Tunisie atteint un montant de 99,2 milliards de dinars, soit un taux d’endettement en pourcentage du PIB de 81,52%. Ce montant de l’encours de la dette publique ne tient pas compte de la dette des entreprises publiques estimée à 32 milliards de dinars.
L’évolution du service de la dette publique en pourcentage du PIB montre une évolution de 5,07% au mois de juin 2021 sachant que la loi de finances 2021 prévoit une évolution du service de la dette de 12,81%.
Notons qu’un montant de 7,2 milliards de dinars de la dette publique, dont 3,1 milliards de dinars de dettes extérieures, a été orienté pour le financement du Budget de l’Etat en raison de son déficit structurel.
Le déficit budgétaire est de l’ordre de 1,8 milliard de dinars au cours du premier semestre de l’année 2021 et ce, suite à la hausse des ressources budgétaires de 13,6% à 15,9 milliards de dinars, contre l’accroissement soutenue des charges budgétaires en raison de la hausse des dépenses de rémunération des fonctionnaires de 6% (10 milliards de dinars), des dépenses des interventions sociales de 15,8%, (3,6 milliards de dinars), et des dépenses de gestion de l’administration de 4,5% (500 MD).
Les dépenses de l’investissement ont baissé de 39% à 1,4 milliard de dinars alors que les intérêts de la dette se sont élevés à 1,9 milliard de dinars.
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