Après l’expérimentation des repas payants en classe économique la compagnie aérienne Air France passe à la vitesse supérieure : Une forte hausse des prix sur tous ses vols. L’envolée de la Taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) est passée par là. Le gouvernement français, qui est contraint de colmater les trous béants dans les finances publiques pour éviter l’accélération de la dangereuse pente, a décidé d’essorer tout le monde ou presque. Les billets d’avion ne seront pas épargnés…
La TSBA va monter et pas peu, ce surcoût les clients du transporteur national devront le payer. Le tour de vis, qui attend la validation officielle du Parlement français, a déjà été greffé dans les tarifs pour les vols d’Air France programmés à partir de 2025. Le gouvernement de Michel Barnier, aux abois, file vers le triplement du montant de cette taxe, imaginez l’effet sur le prix des billets.
Les voyageurs vont trinquer. Les majorations varieront en fonction de la destination et de la classe de voyage. Pour un vol intérieur ou européen en classe économique, il faudra débourser 2,63 euros à 9,50 euros de plus. Mais ce n’est rien comparé aux hausses pour les vols long-courriers et les classes supérieures, la taxe pourrait même monter à 120 euros pour un vol en cabines Business et La Première et une distance supérieure à 5500 km.
Evidemment les passagers réguliers vers des destinations telles que l’Algérie ne seront pas épargnés, leurs dépenses augmenteront sensiblement. Le transporteur français argue des impératifs financiers pour justifier la modification de ses tarifs avant même que l’Assemblée nationale ne se prononce. Air France se défend en disant qu’il anticipe pour s’éviter des déboires financiers, ça n’a pas suffi à tarir le flot des critiques…
Des représentants syndicaux condamnent cette majoration avant l’aval du Parlement et dénoncent l’absence de consultation avec les partenaires. Pire : ces hausses ne concernent pas uniquement Air France, toutes les compagnies aériennes opérant depuis la France seront rincées. Les opérateurs du secteur angoissent déjà face aux contrecoups de cette mesure sur la compétitivité des compagnies françaises.
L’avion pourrait payer très cher cette surtaxe, à côté des autres moyens de transport. Et puis il y a les bras de fer en perspective. Si des compagnies très présentes en France telles que Tunisair, Air Algérie et Royal Air Maroc (RAM) sont impactées ça fera du bruit. Personne n’ignore le caractère exécrable des relations entre Paris et Alger depuis que le président Emmanuel Macron a choisi son camp, le Maroc. Mais même avec Rabat ce ne sera pas simple, après une brouille diplomatique qui a duré presque 3 ans et vient à peine d’être enterrée.
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