Enfin une voix de la raison et elle pèse lourd : celle du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a déclaré ce mercredi 15 janvier, au Parlement, que “ni la France ni l’Algérie n’avaient intérêt à ce que s’installe une tension durable“, malgré l’enchaînement sans précédent de passe-d’armes ces dernières semaines.
Questionné à l’Assemblée nationale, le chef de la diplomatie française a dit qu’il est “prêt à (se) rendre à Alger pour traiter de toutes les questions et pas seulement celles qui ont fait l’actualité ces dernières semaines“. C’est clairement une main qu’il tend à Alger, après la compétition nauséeuse et hideuse sur ce qu’il faut faire aux Algériens pour leur faire payer le renvoi de l’influenceur expulsé par la France.
C’est Barrot qu’il faut écouter, pas le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, pas son collègue à la Justice Gérald Darmanin (pourtant d’origine algérienne) et encore moins l’eurodéputée d’extrême droite Sarah Knafo, la compagne du xénophobe et algérophobe en Chef Eric Zemmour. On s’étonnait du silence du président Emmanuel Macron dans cette cohue indescriptible, Barrot nous donne un bout de la réponse qu’on attendait.
Le chef de l’Etat français est très doué pour incendier tout ce qu’il touche, sa Diplomatie à la hache a réduit comme une peau de chagrin tout l’héritage du général de Gaulle, François Mitterrand, Jacques Chirac jusqu’à François Hollande qui en 2013 a empêché que la capitale malienne tombe entre les mains des djihadistes. Tout ça Macron l’a cramé, méthodiquement. Mais l’Algérie ce n’est pas encore cuit, en dépit de la colère froide chez Abdelmadjid Tebboune…
Paris a fait mouvement, il a tendu la perche, on ose espérer qu’Alger la saisira, pour le bien de tous.
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