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France : Après le déballage sur les origines maghrébines de Bardella “Canard Enchaîné” fouille dans son cursus universitaire…

France : Après le déballage sur les origines maghrébines de Bardella “Canard Enchaîné” fouille dans son cursus universitaire…

Le “futur” Premier ministre Jordan Bardella (c’est moins évident dans les derniers sondages, ils donnent des ailes à la gauche) devait le savoir : le statut de jeune premier aux bras de Marine Le Pen c’est une chose, devenir Premier ministrable après l’ouragan du 9 juin c’est autre chose. Cette exposition médiatique exceptionnelle que le Rassemblement national (RN) doit aux “lumières” du chef de l’Etat (la dissolution du Parlement et les législatives anticipées) a un prix, le prix fort. Le jeune Bardella a déjà commencé à l’expérimenter avec les révélations sur ses origines maghrébines, sur lesquelles d’ailleurs le président du RN n’a pas pipé mot. Ça continue avec un déballage très embarrassant sur son cursus universitaire.

On vous parlait du livre-événement (une autobiographie) de Bardella alors qu’il n’a rien fait de notable dans sa vie, une autre rafale est venue du “Canard Enchaîné”, le meilleur dans sa catégorie (il dispute la palme à “Mediapart”). Cap ce mercredi 3 juillet sur les mauvaises notes que le candidat du RN pour Matignon a traînées comme un boulet durant son bref parcours universitaire. Une seule année de licence de géographie, c’est tout ce que le futur Premier ministre a à présenter à ses électeurs. Inutile de vous dire qu’il fait très pâle figure devant Gabriel Attal, et que dire du président Emmanuel Macron.

Pourtant Bardella a démarré en trombe avec un Bac ES mention très bien, mais il échoue au concours d’entrée à Sciences Po (alors que Macron l’a réussi, après tout de même deux échecs au concours d’entrée à l’École Normale Supérieure). Alors ce sera la faculté. Le président du RN s’embarque dans une licence de géographie en même temps qu’une double licence histoire et espagnol. La prouesse tourne court, il jeta l’éponge 6 mois après…

Il lui reste la 1e année de licence de géo, à la Sorbonne ; Bardella la passe, en session de rattrapage. A noter qu’il a réussi in extremis le 1er semestre, avec 10,5/20 de moyenne ; c’est mieux au 2e semestre, avec 12,75 de moyenne, aidé par une option de son choix : l’aïkido. Bardella excellait dans cet art martial japonais d’auto-défense (ça l’aidera dans sa carrière politique), basé sur la non-violence ; il décrocha une note de 17,5/20.

Pour le reste du cursus c’est la chute libre ; ses notes plongent littéralement, 5/20 et 2,6/20 aux semestres suivants, 1,8/20 en fin de parcours. Mais déjà l’homme avait affiné son aptitude à exploiter son potentiel et à fermer les portes qui ne mènent à rien. Pas question de se perdre dans des rattrapages tous azimuts, sur les 10 examens qu’il doit repasser il en choisit un seul : l’Union européenne. Il s’en sort avec 14/20. Ce n’est pas étonnant que des années après il conduit la liste RN victorieuse aux élections européennes

Mais il y a son passé à Bruxelles avant le triomphe du 9 juin dernier. Le journal satirique révèle que Bardella a brillé par «un contrat d’assistant parlementaire fantôme de quatre mois et demi» auprès de l’élu européen Jean-François Jalk, «un cacique du Front national accusé en 2000 d’avoir rouvert le débat sur les chambres à gaz», rappellent “Les Échos”.

En septembre dernier “Libération” écrivait que le président du RN avait été coopté à 20 ans, du 16 février au 30 juin 2015, «soit pendant la fameuse année de “flottement” des nouveaux députés européens élus en 2014, de l’aveu même de Marine Le Pen». Il bénéficia d’un emploi à mi-temps, bien plus intéressant pour lui qu’un stage à temps plein : 1200 euros net par mois. Dans un droit de réponse publié par le journal Bardella arguait avoir travaillé «sans aucune infraction, ni irrégularité, tant au regard du règlement du Parlement européen que de la loi française et des principes constitutionnels».

En 2015 Bardella prend du galon au Front national (FN). Le très jeune secrétaire départemental du FN en Seine-Saint-Denis est propulsé conseiller régional d’Ile-de-France. C’est là qu’il est repéré par l’adjoint de Marine Le Pen, Florian Philippot. Le vice-président du parti lui confie des missions de communication, en matière de stratégie. «Bardella, on l’a peut-être sollicité ponctuellement, admettait Florian Philippot dans les colonnes de Libération. Mais il n’a jamais géré ma com, il faisait ça sans qu’on lui demande rien. C’était un militant qui faisait du zèle»…

Et cet activisme a fini par payer, au-delà des espérances du leader de 28 ans. La suite ce 7 juillet, mais quoi qu’il en soit il a déjà gagné au regard des cartes qu’il avait en main au départ et ce qu’il en a fait en un temps record dans cet univers impitoyable qu’est la politique.

 

 

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