Le gouvernement français en a déjà beaucoup fait pour plafonner les prix de l’électricité, geler les factures de gaz et tasser le coût du carburant : 24 milliards d’euros depuis l’automne 2021, selon le ministère de l’Economie et des Finances, dans le cadre du dispositif dénommé “bouclier tarifaire“. L’Etat est disposé à en faire plus, à affiner davantage pour protéger les Français des bourrasques de la conjoncture mondiale, a dit ce mardi 11 octobre le ministre de l’Econmie Bruno Le Maire…
Face à la grogne des commerçants qui jugent les mesures du gouvernement trop complexes, «les critères du bouclier tarifaire vont bouger», idem pour ceux «des aides pour les PME». Ce que reprochent les commerçants au plan gouvernemental, c’est qu’il ne couvre pas de nombreuses personnes qui “dépassent la puissance électrique prise en compte par le bouclier“.
Le ministre, qui avait déjà admis il y a peu que «ce ne sont pas les bonnes références», a annoncé sur Franceinfo que dès ce 1er novembre il y aura des changement s en direction des commerçants. «Si votre facture d’énergie représente 3 % de votre chiffre d’affaires fin 2022 […], vous aurez accès à ces aides». Près d’un mois après la décision de prolonger le plan de soutien jusqu’en 2023, le gouvernement fait un effort financier de plus pour soulager les artisans, les petits commerces et les PME.
Les 3% ne seront plus étalonnés sur l’année 2021 mais «sur les derniers mois de 2022, au moment où les prix ont explosé», a indiqué Bruno Le Maire.
«Deuxième modification : le montant des aides. J’ai demandé qu’il soit doublé. Ce ne sera plus 2 millions d’euros pour les PME, mais cela pourra aller jusqu’à 4 millions d’euros», avance le ministre, qui discute en ce moment avec la Commission européenne sur l’augmentation des plafonds. Par ailleurs il a fait savoir que quand les bénéfices baissent à la fin de l’année 2022 les factures d’énergie chutent en conséquence. C’est suffisant «pour que vous soyez éligibles à ces aides», a ajouté Le Maire.
Il s’est engagé à installer ce «nouveau guichet unique» le 1er novembre 2022 et de le mettre en ligne sur le site de la Direction générale des Finances publiques. Le ministre insiste sur le fait que le dispositif sera «simplifié, massif, clair» pour «aider tous ceux qui sont en difficulté».
Certes cela «nécessite un certain nombre d’ajustements techniques» d’ici au 1er novembre, mais il a donné à la garantie à «toutes les entreprises», petites ou grandes, que le gouvernement ne laissera personne sur le bord de la route…
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