Le Premier ministre François Bayrou voulait des poids lourds dans son gouvernement, il y en a : Sébastien Lecornu ministre des Armées (il est ministre depuis 2017), Bruno Retailleau garde l’Intérieur et Rachida Dati la Culture. L’ancien Première ministre Élisabeth Borne reprend du service, l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin également ainsi que l’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls ou encore François Rebsamen. Le discours de politique générale est calé le 14 janvier prochain…
Voici la composition du gouvernement :
Ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale : Élisabeth Borne
Ministre d’État, ministre de l’Outre Mer : Manuel Valls
Ministre d’État, ministre de la Justice : Gérald Darmanin
Ministre de l’Intérieur : Bruno Retailleau
Ministre du Travail : Catherine Vautrin
Ministre de l’Économie : Éric Lombard
Ministre des Armées : Sébastien Lecornu
Ministre des Affaires étrangères : Jean-Noël Barrot
Ministre de la Culture : Rachida Dati
Ministre de l’Aménagement du territoire et Décentralisation : François Rebsamen
Ministre des Affaires étrangères : Jean-Noël Barrot
Ministre de l’Agriculture : Annie Genevard.
Le plus dur sera de durer…
Reste le plus difficile : manoeuvrer entre les eaux troubles du Parlement et survivre plus longtemps que Barnier, qui a tenu moins de 3 mois. Il n’aura échappé à personne que Bayrou n’a pas choisi la voie la plus facile en se privant des deux forces majoritaires à l’Assemblée nationale, que sont le nouveau Front populaire (NFP, la gauche) et le Rassemblement national (RN). Jusqu’au dernier moment le chef du gouvernement a bataillé pour élargir son assise parlementaire et aller au-delà du fameux socle de Barnier, il a échoué…
Du reste il ne pouvait pas réussir vu qu’il a remis sur la table le bâton du 49,3 pour passer en force si le vote du budget 2025 cale et en louvoyant sur l’enterrement en première classe de la réforme des retraites. Ce sont 2 écueils majeurs pour les socialistes et les verts, l’extrême droite aussi. Donc plus que jamais la motion de censure plane dès le lendemain du discours de politique générale, même si le RN fait mine de baisser les armes.
Bayrou a cédé devant Marine Le Pen en recalant le ténor de la droite Xavier Bertrand, mais Barnier aussi avait cédé sur bien des points, ça n’a pas empêché sa disgrâce. Donc attention. Par ailleurs le chef du gouvernement a poussé la provocation jusqu’à garder Retailleau dans son équipe, au même poste, lui dont la posture n’a rien à envier aux foudres de l’extrême droite contre l’immigration et les Algériens. La gauche n’oubliera pas…
Ce n’est pas tout, Bayrou a fait revenir Élisabeth Borne, “Mme 49,3”, celle qui a valu à la France 14 manifestations contre la très impopulaire réforme des retraites. Ni la gauche ni l’extrême droite n’oublieront la bravade de Bayrou. Il lui lui fallait une équipe, il a fait ce qu’il a pu, avec ceux qui voulaient. Mais le fait est qu’il prend les mêmes ingrédients que Barnier et recommence. Peut-être que ses lumières d’homme de lettres (il est Professeur agrégé) et celles de son terroir (le Béarn) feront des miracles, même si rien n’est moins sûr.
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