L’année 2025 s’annonce difficile pour la banque Crédit Commercial de France (CCF), anciennement HSBC France. Rachetée le 1er janvier par My Money Group (MMG), filiale du fonds d’investissement américain Cerberus, l’établissement bancaire prévoit des aménagements importants qui pourraient avoir un impact majeur sur ses effectifs et son réseau d’agences.
Selon des sources syndicales, le CCF envisage de supprimer environ un tiers de ses effectifs. En début d’année 2024, la banque comptait 3 500 employés. Le plan social, qui serait prévu pour 2025, pourrait donc toucher environ 1 000 personnes. Certaines estimations parlent même de 1 500 postes supprimés, en incluant également des emplois chez My Money Bank, spécialisée dans le crédit à la consommation.
La direction de CCF s’est engagée à maintenir l’intégralité des 3 500 salariés de l’ancienne HSBC France pendant l’année 2024, mais les coupes pourraient suivre dès l’année suivante.
Ce plan social serait motivé par la difficulté pour la banque à conquérir de nouveaux clients, malgré le rachat et le rebranding sous le nom de CCF, une marque qui avait disparu après l’acquisition de la banque par HSBC il y a plus de vingt ans.
Parallèlement aux suppressions d’emplois, la banque prévoit de fermer plus de la moitié de ses agences. Sur les 250 agences actuelles, 150 pourraient fermer leurs portes.
Ce repositionnement serait une réponse à la nécessité de redéfinir la stratégie commerciale du groupe pour s’adapter aux nouvelles réalités du marché.
Interrogée sur ce projet, la direction de CCF n’a pas confirmé les chiffres avancés. Toutefois, elle a reconnu qu’un plan stratégique est en préparation. “Ce projet prévoit notamment d’attribuer aux directeurs d’agence des marges de manœuvre accrues pour piloter leurs agences, l’activité commerciale et les performances financières de celles-ci,” a indiqué un porte-parole de la banque. Quant aux conséquences sociales et à l’avenir du réseau d’agences, la banque a précisé que “les arbitrages sont en cours”.
Cette annonce, bien qu’encore floue sur les détails exacts, suscite déjà l’inquiétude des employés et des syndicats. Selon l’un d’eux, “les salariés s’attendent à ce qu’un plan soit mis en place”, étant donné les difficultés rencontrées par la banque pour élargir sa clientèle.
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