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France : Des rues rebaptisées avec les noms de leaders du Hamas, la fièvre remonte…

France : Des rues rebaptisées avec les noms de leaders du Hamas, la fièvre remonte…

 

Certes le président français Emmanuel Macron a tourné casaque après son soutien sans réserve à Israël dès le soir de l’attaque du 7 octobre 2023, certes il a appelé à cesser d’armer l’Etat hébreu et n’a pas hésité à condamner la “barbarie” de Tsahal lors de la Conférence sur le Liban (un désamour que le Premier ministre israélien lui rend bien). Mais de là à rebaptiser des rues de villes française avec des noms de dirigeants du Hamas c’est un pas que le chef de l’Etat ne franchira jamais. D’autres l’ont fait et la polémique enfle….

Une rue porte le nom «Ahmed Yassine», fondateur du mouvement islamiste palestinien. À Poitiers, «des plaques de rue ont été rebaptisées aux noms de leaders du Hamas» ou de représentants palestiniens et libanais proches de l’organisation, s’est indigné hier jeudi 24 octobre dans la soirée la préfecture de la Vienne, qui a porté plainte.

«Le préfet de la Vienne a saisi le procureur de la République pour apologie du terrorisme, en application de l’article 40 du code de procédure pénale», a indiqué la préfecture dans une publication sur X. La campagne, intitulée les «rues de la résistance», a été ébruitée sur Instagram par le MJCF86, le mouvement des Jeunesses Communistes de la Vienne, d’après la préfecture. L’information a été confirmée par “France Bleu Poitou”.

Le MJCF86 argue sa bonne foi en assurant ne «jamais avoir soutenu les exactions du Hamas», le mouvement affirme qu’il n’avait pas connaissance du fait que le nom d’Ahmed Yassine avait été apposé avant de diffuser la campagne sur ses réseaux sociaux, comme le dit le communiqué.

Le MJCF86 soutient que d’après les éléments qui leur avaient communiqués ce collage consistait à «remplacer des noms de rues du centre-ville de Poitiers par des noms de résistant·es Palestinien.nes, à l’occasion notamment de la manifestation nationale à Lannemezan pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah ce samedi 26 octobre»…

Rappelons que ce dernier est un militant communiste libanais, il écopa de près de 40 ans de prison en France pour complicité dans le meurtre de diplomates israéliens et américains à Paris. «En saisissant le procureur de la République à peine une demi-heure après ladite publication (…) la préfecture de la Vienne continue sa politique du deux poids deux mesures : un soutien indéfectible à Israël et une répression constante des militants⋅es engagé⋅es pour la libération des Palestinien⋅es», fustige la MJCF86.

Une affaire qui enflamme un peu plus une société française agitée par deux camps antagonistes autour du conflit au Proche-Orient, et il n’est pas rare que les médias soient pris entre ces deux feux. En tout cas ce dossier judiciaire est à suivre de près pour les risques de déflagrations politico-sociales qu’il draine…

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