Le député de La France Insoumise, David Guiraud, a vivement critiqué ce mardi 14 novembre la décision du gouvernement de maintenir la rencontre sportive entre la France et Israël dans un contexte de tension.
Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale, le député a accusé le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de « complicité » dans le drame humanitaire à Gaza et a questionné le choix de ne pas annuler le match ainsi que le gala organisé par l’association Israël is forever.
Un appel à l’annulation du match et du “Gala de la honte”
Dans un discours marqué par des propos fermes, David Guiraud a interpellé le ministre de l’Intérieur : « Pourquoi n’annulez-vous pas le match France / Israël et le Gala de la honte, organisé par l’association Israël is forever ? ».
Il a accusé Bruno Retailleau de fermer les yeux face aux violences subies par les Palestiniens, évoquant les récents événements de Gaza où, selon lui, « l’équipe israélienne tire dans la poitrine des enfants ».
Des accusations de “complicité” envers Bruno Retailleau
David Guiraud n’a pas ménagé ses mots en s’adressant directement à Emmanuel Macron et Michel Barnier, leur rappelant que « pendant que vous applaudirez l’équipe représentant un pays qui commet un génocide… n’oubliez pas qu’à Gaza, il n’y a plus de terrain de football ».
Le député a martelé : accueillir Israël pour cette rencontre sportive est un acte « ni moral, ni normal, ni raisonnable ».
« Vous laissez Israël piétiner la souveraineté française »
David Guiraud s’est montré particulièrement critique envers le ministre de l’Intérieur qu’il accuse de passivité lors d’un incident où des policiers israéliens auraient interpellé des gendarmes français sur le sol français. « Vous vous prétendez patriote, mais vous laissez Israël piétiner la souveraineté française, car toute la France est humiliée quand un de nos gendarmes est face contre terre par une police étrangère », a déclaré le député insoumis.
Une défense pour Gaza et une critique du gouvernement
Dans un discours poignant, Guiraud a également interpellé le président Emmanuel Macron et l’ancien Premier ministre Michel Barnier, les accusant d’applaudir une équipe « représentant un pays qui commet un génocide ». « À Gaza, il n’y a plus de terrain de football. Pourtant, l’équipe israélienne tire quand même, mais dans la poitrine des enfants ! » a-t-il martelé.
Critique de la réaction gouvernementale face aux manifestations pro-palestiniennes
David Guiraud a aussi critiqué l’attention accordée par les autorités à des actions pro-palestiniennes, comme la banderole déployée au Parc des Princes lors du match PSG-Atlético Madrid en soutien à la Palestine. « Que de bruit et d’énergie pour une simple banderole au Parc des Princes », a-t-il ajouté, dénonçant ce qu’il considère comme une gestion déséquilibrée de la situation.
Des tensions accrues autour de la rencontre France-Israël
Prévue au Stade de France, la rencontre de Ligue des nations entre la France et Israël est placée sous très haute sécurité en raison des récentes manifestations de soutien à la Palestine lors d’événements sportifs. La semaine dernière, une banderole de soutien à la Palestine avait été déployée au Parc des Princes pendant le match PSG-Atlético Madrid, et des violences avaient éclaté entre supporters pro-palestiniens et israéliens lors d’une rencontre à Amsterdam.
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé un dispositif de sécurité renforcé autour du Stade de France, avec la mobilisation de 2 500 policiers et gendarmes pour garantir le bon déroulement de l’événement, et 1 500 agents supplémentaires dans les rues de la capitale et dans les transports.
Des mesures de sécurité renforcées et un appel à la prudence pour les supporters israéliens
Compte tenu des tensions, l’État israélien a conseillé à ses ressortissants de ne pas assister au match. Ce conseil reflète l’inquiétude croissante autour de la sécurité des supporters israéliens en France, alors que les manifestations de soutien à la Palestine prennent de l’ampleur et influencent les événements sportifs internationaux.
Les déclarations de David Guiraud viennent ajouter une dimension politique à cette rencontre, qui suscite déjà de vifs débats dans l’opinion publique.
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