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France : Grève dans la fonction publique et elle sera massive, plus les autres…

France : Grève dans la fonction publique et elle sera massive, plus les autres…

Il n’y a pas que les syndicats d’agriculteurs qui battent les tambours de la guerre contre le gouvernement de Michel Barnier et son Projet de Loi de finances 2025, les fonctionnaires aussi. Pas moins de 7 organisations sur 8 ont accordé leurs violons pour une méga grève dans la Fonction publique. L’appel a été lancé ce jeudi 14 novembre, une journée nationale d’«action» et de «grève» programmée le 5 décembre prochain…

Tout ce beau monde est vent debout contre les coupes budgétaires dans l’administration, quelque 1,2 milliard d’euros d’économies. Ce n’est pas le seul grief contre Barnier, il y a aussi la hausse des jours de carence, indique un communiqué. «Les organisations syndicales CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires, CFE-CGC et FA-FP appellent les agent·es de la Fonction publique à une journée d’action (…)», disent les signataires de ce document posté sur les réseaux sociaux.

Seule Force ouvrière (FO), le deuxième syndicat le plus puissant de la Fonction publique, a fait défection, elle s’en tient à son appel à la grève de 3 jours reconductible, «au même moment que la grève des cheminots», à partir du 11 décembre prochain, a précisé le secrétaire général de l’UIAFP-FO, Christian Grolier.

Les syndicats pointent le passage d’un à trois jours de carence non payés en cas d’arrêt maladie et la baisse de 100% à 90% de l’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires. Par ailleurs ils exigent du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, qu’il recule sur le non-versement de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa)…

Ces dispositions sont «difficiles mais assumées», avait martelé l’entourage de Kasbarian, en arguant un «alignement» entre secteurs public et privé. «Guillaume Kasbarian prend acte de la décision des syndicats et réaffirme son ouverture au dialogue. Dans une période de contraintes budgétaires fortes, le ministre agit avec responsabilité et en appelle à ce même esprit de la part de tous les acteurs», a avancé le cabinet du ministre.

Ce ne sera pas le seul écueil sur la route de l’exécutif, qui a déjà le plus grand mal à faire passer la réduction drastique des dépenses publiques au nom du sauvetage du pays. La mobilisation sociale va enfler en novembre et décembre. Au niveau des agriculteurs, sans doute les plus craints par le gouvernement, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs sonnent «la reprise des actions» dès lundi prochain…

2 jours après les syndicats de la SNCF entrent dans la mêlée. Ils ont décrété l’arrêt du travail du mercredi 20 novembre au soir au vendredi 22 novembre au matin, puis place à une grève «illimitée» à partir du 11 décembre 2024. Une ébullition sociale dont Barnier se passerait bien, lui dont la survie politique ne tient qu’à un fil très ténu.

 

 

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