Invité lundi soir sur la chaîne d’informations de TF1, François Bayrou a abordé la délicate question de l’immigration, un sujet qu’il qualifie lui-même comme « l’un des plus lourds devant nous ». À Matignon, le Premier ministre s’efforce de maintenir une position mesurée, reconnaissant l’importance des apports étrangers tout en soulignant la nécessité d’un équilibre.
Selon lui, « il existe des métiers pour lesquels on ne trouve plus de Français qui veulent les occuper », mais ces apports doivent rester proportionnés. « La rencontre des cultures est positive, mais, dès l’instant où vous avez l’impression d’une submersion, il y a rejet. En France, on s’en approche », a-t-il déclaré, exprimant une vision prudente mais réaliste de l’enjeu migratoire.
Sur le dossier des OQTF (Obligations de quitter le territoire français), François Bayrou a reconnu un blocage persistant. « Nous n’y arrivons pas, car les pays d’origine ne veulent pas reprendre leurs ressortissants. Il faut organiser des pressions, ouvertes ou discrètes, pour qu’ils reprennent leurs nationaux », a-t-il affirmé, sans toutefois préciser les mesures envisagées.
En désaccord avec son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, Bayrou a exclu l’idée de recourir à un référendum sur l’immigration, préférant une approche diplomatique et pragmatique. Cette divergence reflète les tensions au sein du gouvernement sur un sujet hautement sensible et clivant, à la croisée des enjeux économiques, sociaux et culturels.
Dans ses déclarations, François Bayrou semble vouloir tracer une ligne médiane, cherchant à apaiser les tensions tout en rappelant les défis structurels liés à l’immigration. Un positionnement qui reflète l’équilibre fragile qu’il s’efforce de maintenir à Matignon.
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