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France : La double trahison allemande, deux clous de plus dans le cercueil de Macron

France : La double trahison allemande, deux clous de plus dans le cercueil de Macron

On s’en doutait, la France le redoutait, l’annonce est tombée ce vendredi 6 décembre, par la bouche de la présidente de la Commission européenne, l’Allemande Ursula von der Leyen. L’Accord entre l’Union européenne (UE) et le Mersocur (Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay) a été officiellement signé. Il a été conclu contre vents et marées, mais surtout contre la France, contres ses agriculteurs, contre son président Emmanuel Macron…

«Cet accord est une victoire pour l’Europe», a clamé von der Leyen à Montevideo, en Urguguay. Une “victoire” pour la première économie européenne, l’Allemagne, sans doute, elle qui se prépare à exporter sa surproduction (surtout ses voitures qui ne se vendent plus aussi bien depuis que la Chine en produit) vers les pays sud-américains. Mais assurément c’est une catastrophe pour la France, son agriculture, son économie.

En effet cet Accord de libre-échange oblige les pays européens à laisser entre des produits agricoles sud-américains aux prix imbattables et aux normes sanitaires en-dessous des standards européens. Vous imaginez les dégâts pour la production française, elle s’effondrera face à l’Argentine et au Brésil, des ténors mondiaux. Le gouvernement démissionnaire de Michel Barnier avait pris des engagements fermes dans ce sens, mais il a été balayé par une motion de censure, Macron devra se battre seul contre von der Leyen.

L’Italie aussi et d’autres pays se sont dit opposés à cet Accord mais ils ne se battront certainement pas avec la même énergie que la France, la grande puissance agricole européenne, elle qui a beaucoup à perdre dans cette affaire. C’est avant tout le combat de la France et il y a de fortes chances qu’elle le mène seul, surtout quand Berlin se met dans le camp d’en face et pèse de tout son poids pour ameuter des soutiens, l’Espagne en premier.

«Nous avons conclu les négociations pour l’accord UE-Mercosur. C’est le début d’une nouvelle histoire. Je me réjouis maintenant d’en discuter avec les pays européens», s’est réjouie sur X la présidente de la Commission européenne. Elle est contente parce qu’elle signe une “victoire” qui parachève 25 ans d’âpres négociations. La dame de fer argue que «les préoccupations» du secteur agricole ont été prises en compte, qu’elle aille le dire aux agriculteurs français.

Avant son allocution télévisée d’hier jeudi 5 décembre dans le JT de 20 heures pour commenter la tornade de la motion de censure, l’extrême droite et l’extrême gauche – le duo du moment – étaient montées au front pour exiger du chef de l’Etat qu’il renie publiquement l’Accord avec le Mercosur. Trop tard, von der Leyen était déjà entrain de le signer en Uruguay. Macron bataille contre ceux qui le poussent vers la sortie, il refuse catégoriquement de démissionner. La tempête sociale et économique qui suivra cet Accord déracinera un peu plus le président.

Ce texte «n’engage» que la présidente de la Commission européenne, a immédiatement réagi la ministre déléguée au Commerce extérieur démissionnaire de la France, Sophie Primas. Elle n’a aucune chance d’être entendue, la puissance allemande l’écrasera et la France avec, et passera. Von der Leyen fait partie de la cinquantaine de dirigeants que le président Macron a invités pour assister demain samedi à la réouverture de Notre-Dame de Paris. Cette fois les amabilités ne seront pas de circonstance entre l’Allemande et le Gaulois.

 

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