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France : Le coup de grâce allemand après la motion de censure, von der Leyen finalise l’accord qui achèvera l’agriculture française

France : Le coup de grâce allemand après la motion de censure, von der Leyen finalise l’accord qui achèvera l’agriculture française

Le président Emmanuel Macron est empêtré jusqu’au cou dans la crise socio-politique historique qu’il a installée tout seul, comme un grand. Maintenant il se creuse les méninges pour dénicher un Premier ministre qui tiendra plus que les 3 mois – même moins – de Michel Barnier, un record absolu sous la 5e République. Patatras : il y a un autre dossier presque tout aussi explosif que la motion de censure, politiquement, économiquement et socialement. C’est l’Accord entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie)…

Les agriculteurs français sont vent débout contre cet accord et ont battu le pavé pour le manifester, le gouvernement démissionnaire de Michel Barnier et le président Macron ont pris l’engagement ferme de ne jamais le laisser écraser la filière agricole française. Cette dernière est vouée à une disparition certaine si les marchés européens sont inondés de produits sud-américains bon marché, aux coûts de production infimes et qui échappent aux normes sanitaires très strictes édictées par l’UE. Et pourtant c’est ce que la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, va imposer à Paris.

Von der Leyen est ce moment même en Amérique du Sud, à Montevideo (Uruguay), pour finaliser l’accord. Et elle ira jusqu’au bout, avec peut-être quelques inflexions insignifiantes, parce que ce traité de libre-échange est une aubaine pour des tas de pays européens, à commencer par la première économie de l’UE, l’Allemagne. Berlin l’attend comme le Messie parce qu’englué dans une crise sans précédent, et l’accord lui permettra de vendre aux Sud-Américains tout ce que l’Allemagne surproduit, tout ce qu’il ne peut pas écouler en Europe (véhicules trop polluants, produits jugés trop toxiques, etc.).

Alors oui sur ce coup Mme von der Leyen jouera allemand – d’ailleurs elle est Allemande -, et tant pis pour le coq gaulois en face qui crie dans le désert. Macron a «redit» non ce jeudi à la présidente de la CE, pointant un dossier «inacceptable en l’état», mais cela ne l’a pas empêchée de prendre l’avion pour aller pactiser en Uruguay. D’ailleurs qui écoute encore le président français ? Même chez lui sa voix n’est plus audible (il s’adressera à ses concitoyens ce soir dans le JT de 20h)…

Paris regrettera d’avoir fermé les yeux sur l’éviction de l’ancien ministre français Thierry Breton de la Commission européenne, et c’est la même von der Leyen qui a réclamé sa tête. Parce que le brillant économiste jouait trop les empêcheurs de tourner en rond. Le Mercosur illustre parfaitement les desseins obscurs de l’Allemande.

«Nous continuerons de défendre sans relâche notre souveraineté agricole», a martelé la présidence française dans un message publié sur X. Mais cela relève plus du baroud d’honneur qu’autre chose. Manifestement la messe est dite et l’opposition aiguise déjà ses couteaux. «La présence en Uruguay d’Ursula von der Leyen, qui se vante d’accélérer la finalisation de l’accord avec le Mercosur, est une véritable provocation», a posté sur X le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella.

Bardella demande à Macron d’assumer publiquement dans son discours de ce soir «le non ferme et définitif de la France à cet accord dangereux». Venant d’un parti qui a été décisif dans le départ précipité de Barnier forcément ça pèse. Dans les rangs de La France insoumise (LFI) aussi on éructe, Manuel Bompard clame que «la France doit clairement dire qu’elle n’acceptera jamais cet accord !». LFI aussi a pesé lourd dans la disgrâce du gouvernement…

Macron a un sacré problème sur les bras, un de plus, lui qui joue au funambule pour éloigner le spectre de sa démission.

 

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