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France : Le naufrage de Macron, après la même bourde que Chirac en 1997?

France : Le naufrage de Macron, après la même bourde que Chirac en 1997?

Beaucoup de bruit dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, beaucoup trop aux yeux du président français, Emmanuel Macron. C’est parti le jour de la proclamation des résultats des législatives, le 20 juin 2022 et ça n’arrête pas depuis. La toute première annonce de motion de censure contre le gouvernement est tombée le soir même. La prochaine pourrait être la dernière de la législature, puisque Macron a confié qu’il procédera à la dissolution du Parlement s’il s’amusait à bloquer son emblématique – et problématique – réforme des retraites…

Le président a lâché la bombe hier mercredi 28 septembre lors d’un dîner de travail de la majorité présidentielle, derrière les murs feutrés du palais de l’Élysée, rapporte Franceinfo. L’affaire a été confirmée par le ministre du Travail, Olivier Dussopt, ce jeudi matin : “Si toutes les oppositions se coalisaient pour adopter une motion de censure et faire tomber le gouvernement, Emmanuel Macron s’en remettrait aux Français et les Français trancheraient et diraient quelle est la nouvelle majorité qu’ils veulent.”

La Première ministre fera ce qu’elle peut pour sauver un des projets phares du programme de Macron, en lançant dès la semaine prochaine un nouveau round de discussions sur cette réforme que tous les gouvernements précédents ont planquée sous le tapis. Mais les syndicats ont déjà miné le terrain en ouvrant dès ce jeudi le bal des mobilisations de la rentrée. Et on peut compter sur l’armada des 131 députés de la NUPES (Nouvelle union populaire écologique et sociale) pour souffler sur les braises…

Concrètement il s’agit de trouver un accord minimal autour du recul de l’âge de départ à la retraite, à 65 ans en 2031. Il s’agit aussi d’accorder les violons sur la disparition des régimes spéciaux, sur une pension de retraite de 1000 euros au minimum et sur le dossier des carrières longues ou de la pénibilité du travail. “On ne peut pas réformer le pays en se passant des syndicats“, a dit ouvertement un parlementaire du camp Macron. Un autre élu est plus tranchant : “Personne ne changera d’avis, la réforme a déjà été concertée sans jamais trouver de compromis“.

Ces dispositions, des promesses de campagne de Macron, sont censées être validées par le Parlement avant la fin de cette année. Mais voilà, depuis que Macron a perdu sa majorité absolue et que son gouvernement est pris sous les feux croisés de la gauche et de la droite, surtout les extrêmes, l’Assemblée est devenue un cauchemar pour le camp présidentiel. Ce dernier est bien tenté par le passage en force, avec le fameux article 49-3, mais la perspective fait grincer des dents jusque parmi les appuis de Macron, dont le très influent président du Modem, François Bayrou…

De là à brandir la menace de dissoudre le Parlement pour sauver le pilier du deuxième mandat de Macron… Il est possible que le chef de l’Etat le clame pour terroriser ses adversaires, pour qui des élections sont aussi un risque politique, mais de fait c’est plus périlleux pour le pouvoir dans ce contexte de crise en dépit des bons sondages

La dernière fois qu’on a entendu parler de dissolution c’était en 1997. Le président Jacques Chirac l’avait dégainée pour se défaire du blocage du pays suite au rejet massif des réformes d’Alain Juppé. Patatras : Ce fut une sévère déroute électorale et la gauche s’empara des leviers du pays. Macron pourrait être dans la même configuration, avec une gauche forte au Parlement et une extrême droite qui se porte comme un charme avec ses 89 députés. L’arrivée fracassante de la néo fasciste Giorgia Meloni en Italie doit faire réfléchir…

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