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France : Le Pen et Mélenchon se sont ridiculisés, le prochain flop sera fatal

France : Le Pen et Mélenchon se sont ridiculisés, le prochain flop sera fatal

Ces deux là – Marine Le Pen  et Jean-Luc Mélenchon – avaient juré leurs grands dieux que jamais au grand jamais ils ne pactiseraient, quelle que soit la cause à défendre, il faut croire qu’en politique, plus que jamais, les vérités d’aujourd’hui ne sont pas celles de demain. L’armada des députés de la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale) et du Rassemblement national (RN) a finalement fait cause commune pour voter hier lundi la motion de censure qui faisait trembler le gouvernement depuis juillet dernier. Quelque 220 élus (131 Nupes et 89 RN), sur le papier il y avait de quoi terroriser le camp présidentiel. Mais à l’arrivée ce fut un pétard mouillé. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, ne boude pas son plaisir…

Selon le ministre le RN a fait «le choix du reniement de ses convictions» en décidant au dernier moment de voter le texte déposé par la NUPES. Un revirement spectaculaire qui n’a servi à rien puisque la motion a été rejetée avec 50 voix de plus. Le Maire n’a pas boudé son plaisir sur CNEWS ce mardi 25 octobre : la manouvre est un «un échec (…). Le RN a fait le choix du reniement de ses convictions pour semer le désordre. Il n’a pas fallu beaucoup plus de quatre mois pour que les masques ne tombent. Ce coup a fait pschitt», a asséné le poids lourd du gouvernement, qui avait des comptes à régler après le barouf autour de son col roulé

Son collègue des Comptes publics, Gabriel Attal, n’a pas raté le camp de Mélenchon. Il pointe «un moment de bascule (…). On a vu les dirigeants de la Nupes, dont Jean-Luc Mélenchon, dire : Il nous manquait 50 voix pour prendre le pouvoir. Nous, c’est-à-dire la gauche et l’extrême droite», a-t-il dit sur France 2. Selon lui c’est «un moment de vérité, car la réalité est que si nous avons une majorité relative, il n’y a pas eu de majorité pour renverser le gouvernement», conclut-il.

De toute façon rien ne garantit à ce stade que les opposants, qui ne sont d’accord sur rien, ont les moyens de gouverner et que les Français leur feraient confiance en cas d’élections anticipées. Faire tomber le gouvernement c’est une chose, le remplacer dans ce contexte mondial complexe c’en est une autre. Ce qui est certain c’est que le flop de la première salve des opposants d’Emmanuel Macron a écorné leur crédit politique et laissera des traces…

La députée de la France Insoumise (LFI) Clémentine Autain voit les choses autrement : «le RN a voulu faire la démonstration que LR soutient la politique du gouvernement et n’est pas dans l’opposition. S’ils avaient voté la motion de censure, le gouvernement tombait». Mais l’élue a rappelé qu’il n’est toujours pas question d’une «alliance des extrêmes» et «de projets communs» avec le RN…

Le camp présidentiel se frotte les mains. Si les choses continuent ainsi, et il y a de fortes chances vu le ratage complet de la première offensive, Macron est assuré de survivre à ses bruyants adversaires. Reste à négocier les virages sociaux, économiques, la conjoncture mondiale… Bref, il y a du boulot.

 

 

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