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France : Les syndicats et la gauche n’ont pas vu venir ce coup magistral

France : Les syndicats et la gauche n’ont pas vu venir ce coup magistral

Les manifestants et grévistes de ce jeudi 19 janvier n’ont certainement pas vu venir le faux bond de toute beauté du président français, Emmanuel Macron. Pendant que presque toutes les organisations syndicales du pays et de nombreux français battent le pavé, dopés par la gauche, Macron et onze de ses ministres seront à Barcelone, en Espagne. Le but de ce déplacement : Parapher un traité “d’amitié et de coopération“…

Certes l’événement est d’importance mais rien n’empêchait l’exécutif de reporter ça à une date ultérieure. De toute évidence le chef de l’Etat a agi de la sorte pour minorer le ramdam des syndicats et couper l’herbe sous le pied des agitateurs de l’opposition. Tout de même il leur restera toujours la Première ministre, Élisabeth Borne, qui n’est pas du voyage, idem pour le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Ils ont la charge de défendre le projet cher à Macron, notamment le recul de l’âge de départ à la retraite, de 62 à 64 ans à l’horizon 2030.

Bon, le président français ne chômera pas non plus en Espagne, il va sceller avec le Premier ministre Pedro Sanchez un pacte sur l’immigration, la politique de défense, la politique énergétique et des projets liés à la jeunesse. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale, Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports ou encore Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire sont à ses côtés.

Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), qui ne savait rien de cette visite, a fait part de sa stupeur. “Non, c’est pas sérieux?“, a commenté l’ancien candidat à la présidentielle sur BFM TV hier mercredi 18 janvier dans la soirée. “Les bras m’en tombent (…). Vous remarquerez que sur les gilets jaunes, c’était pareil. C’était Bernardo dans Zorro, on ne l’entendait plus“, a ajouté Besancenot. “C’est super méprisant. Mais bon, je ne vais pas faire le mec qui tombe de sa chaise, c’est à son image… Donc bon voyage!“, a asséné le porte-voix du NPA.

Manifestement très amer, Besancenot, dont le parti milite pour “une retraite à 60 ans“, a conclu en décochant ce tir en direction de Macron : “Et peut être la retraite à 45 ans pourquoi pas, je crois que ce serait une bonne idée“. L’intéressé appréciera…

 

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