Ce lundi 6 novembre le ministre de la Justice Éric Dupont-Moretti n’ira pas à la chasse aux manifestants pro-palestiniens, il a bien d’autres chats à fouetter : Son procès pour conflits d’intérêts s’ouvre aujourd’hui devant la Cour de justice de la République (CJR). C’est une première sous la Ve République. La Première ministre, Élisabeth Borne, lui a apporté un peu de réconfort sur France Inter…
“Je voudrais dire qu’en tant que garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti a toute ma confiance. Il fait du bon travail et comme chacun, il a le droit à la présomption d’innocence”, a dit la cheffe du gouvernement. Elle a ajouté que l’exécutif «s’est organisé pour qu’il puisse à la fois assurer sa défense et en même temps que le ministère continue à tourner».
Le bruit selon lequel Mme Borne allait assurer l’intérim durant ce procès (dix jours) avait couru, une information démentie par l’intéressée. «C’est une mauvaise information. Mon souhait a toujours été que le garde des Sceaux puisse à la fois assurer sa défense et qu’on s’organise pour que le ministère de la Justice puisse tourner, et c’est ce qu’on a mis en place», a-t-elle martelé…
Elle admet que «la situation (est) inhabituelle» mais insiste sur le fait que le «garde des Sceaux a, comme chacun, le droit à la présomption d’innocence».
Donc Dupont-Moretti ne bougera pas en dépit de la bourrasque judiciaire. Toutefois des dispositions seront prises «afin d’assurer le bon fonctionnement des pouvoirs publics et la continuité de l’État», telles que des délégations de signature, une absence autorisée au Conseil des ministres ou encore son remplacement durant les questions au gouvernement au Parlement, a confié une source de l’équipe de Mme Borne…
Par contre elle a indiqué que si la CJR estime que les faits qui sont reprochés au ministre sont avérés et qu’en conséquence il est condamné il devra aussitôt présenter sa démission, comme l’exige la règle mise en place.
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