Monde

France : Pécresse se défend après le désastre du Zenith, n’est pas Sarkozy qui veut…

France : Pécresse se défend après le désastre du Zenith, n’est pas Sarkozy qui veut…

Ce n’était pas du Sarkozy, pas du Macron et encore moins du Mélenchon dont on connait les qualités de tribun. La championne de la droite pour les élections d’avril 2022, Valérie Pécresse, a servi un discours qui est complètement tombé à plat lors du meeting du Zenith, lequel était censé booster une campagne électorale qui a beaucoup de mal à décoller. De l’avis même de ses partisans, Pécresse a été très mauvaise hier dimanche 13 février. L’intéressée a tenté de se défendre ce lundi…

Elle a admis qu’elle n’est pas “la meilleure” pour les allocutions et s’est positionnée en “faiseuse“. Quant aux accusations sur sa droitisation extrême, elle nie en bloc. Pourtant le virage est on ne peut clair. Donc au final l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy n’aura satisfait ni son camp – et certainement pas son ancien mentor dont le nom a plané au Zenith – ni les électeurs de l’extrême droite qu’elle draguait ouvertement et encore moins le centre et la gauche que le durcissement du discours Pécresse va rebuter pour de bon…

Si vous voulez des orateurs, il y en a plein dans la campagne” et “des meilleurs”. Moi je suis une faiseuse”, a argué Pécresse sur RTL ce lundi. Il en faudra beaucoup plus pour calmer l’irritation de ses propres partisans. Un d’entre eux, un élu Les Républicains (LR), l’a taclée sèchement sur BFMTV :  “On aurait dit Le Cid joué par une élève de 6e”. “Mais qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce qui se passe?” aurait demandé Nadine Morano, qui anime la campagne de Pécresse, dès que cette dernière a commencé à s’exprimer devant des milliers de supporters…

Il est vrai que les cris étouffés de la candidate de la droite quand il fallait se lâcher, ses envolées et montées de ton quand il ne fallait pas, ses inflexions quand il fallait crier – n’est pas Sarkozy qui veut ! – n’ont échappé à personne. Un naufrage en direct qui laissera certainement des traces, face à des adversaires qui excellent dans cet art. Manifestement le coachnig de l’ancien président François Hollande, d’après le journal Le Monde, n’a pas donné les résultats escomptés. Pécresse a tenté d’obtenir la caution publique d’un autre ancien président, Nicolas Sarkozy, mais ce dernier semble-t-il attend de voir si son ancienne ministre tiendra le choc de l’entrée dans l’arène…

Christian Jacob, le chef de file des LR, a fait dans la diplomatie feutrée en affirmant que lui a “vu (…) des moments justes, des moments de sincérité”, mais sa candidate n’est pas dupe. “Il y avait énormément de monde, la salle a été dure à prendre. (…) Et c’est vrai que je suis plus à l’aise dans le dialogue direct avec les Français”, a confessé Pécresse, avant de dégainer : “Il y a eu un candidat qui a eu du mal à faire des meetings au début de sa carrière politique. Et je crois qu’il s’appelait Emmanuel Macron”. Il n’est pas certain que ce parallèle soit à son avantage…

Manifestement décidée à vendre chèrement sa peau, la challenger de la droite déclare ceci : “Le sujet aujourd’hui, c’est: qu’est-ce qu’on veut pour la France? Est-ce qu’on veut des beaux parleurs? On en a eu depuis dix ans et on en aura encore. Ou est-ce qu’on veut quelqu’un qui va faire, qui va restaurer l’autorité, nos services publics abîmés, redonner de la liberté aux Français, revaloriser le travail?”

Rendez-vous dans les prochains meetings pour voir si après son baptême du feu Pécresse sera capable de relever son niveau…

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut